Valérie Pécresse en rêvait :« Un comité de la hache anti-bureaucratique, j’en ai rêvé et Elon Musk va le faire ! ». Pour compléter l'attirail de cette ex candidate déchue à la présidence de la république, je propose de lui offrir une tronçonneuse, c'est plus efficace et plus moderne que la hache (et plus cash, pour la rime).
Quant à Guillaume Kasbarian, le nouveau ministre de "la Fonction publique, de la simplification et de la transformation de l’action publique" (sic) du gouvernement Barnier, il s'empresse de proposer à Elon Musk de bien vouloir l'inviter pour « partager les bonnes pratiques pour réduire l’excès de bureaucratie, la paperasse, et repenser les organisations publiques"...
Jusqu'où ira la droite française, dans cet empressement hystérique à servir de serpillère à l'extrême-droite ? Sans parler des récents propos de monsieur Retailleau à propos de l'Etat de droit...
Tous ces dérapages, ça devient trop évident, trop énorme, on ne peut plus éviter la comparaison avec ce qui s'est passé dans les années 1930. En 1938, à Munich, des gens de cette sorte auraient-ils "rêvé" de cirer les bottes de Hitler, et se seraient-ils empressés de partager avec lui les "bonnes pratiques" qu'il s'apprêtait à mettre en place en Europe ? Un peu de patience, nous ne tarderons, hélas, pas à le savoir...
On se demande comment ça se passe dans leur tête. Les Français sont de plus en plus en colère (toutes couleurs politiques confondues) contre la casse des services publics, entamée depuis Nicolas Sarkozy (qui s'est encore "lâché, ces jours-ci contre le corps enseignant qui ne travaille "que 24 heures" par semaine et passe des mois de vacances à se prélasser au soleil). Et eux, ces pseudo "élites" pour qui personne ne veut plus voter (LR en tête), n'ont qu'une obsession : se débarrasser des fonctionnaires, réduire le nombre d'enseignants et d'infirmières, de cheminots, de facteurs, au nom d'une prétendue "efficacité", d'une "simplification" et bien sûr pour réduire la dette qu'ils ont artificiellement eux-mêmes créée depuis des années en dérégulant l'économie, en ouvrant les frontières à la libre circulation des capitaux, en défiscalisant les milliardaires.
Alors non, la comparaison avec les années 30 n'est pas un anachronisme, c'est un constat génétique : cette haine néo-bourgeoise de tout ce qui peut réduire leurs privilèges et contribuer à plus de justice sociale, c'est la continuation de la haine du marxisme et du communisme au XXe siècle. On ne peut pas mieux préparer le retour imminent du fascisme, en France comme un peu partout ailleurs.