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Billet de blog 26 février 2016

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La Ministre du travail El Khomri et la sauce managériale

La Ministre du travail a voulu répondre aux 500 000 signatures qui dénoncent son projet. Mais elle s'enfonce en donnant un triste exemple de la rhétorique managériale des hommes et femmes politiques d'aujourd'hui, qui ont abdiqué devant les puissances de l'argent, et bafouent la démocratie en méprisant ceux qui les ont élus.

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Réponse à la "réponse du décideur" du 25 février 2016 (https://www.change.org/p/loi-travail-non-merci-myriamelkhomri-loitravailnonmerci/responses/33590) :

1. Vous dites qu'il s'agit de "permettre à nos entreprises de s'adapter face à la concurrence en donnant plus de pouvoir à la négociation collective pour répondre aux besoins du terrain." et vous ajoutez : "C'est par le collectif que le salarié est mieux défendu". C'est vraiment se moquer du monde, car vous dévoyez le sens du mot "collectif", en faisant comme si le MEDEF, les salariés et leurs représentants formaient un collectif ! Pourquoi pas une "intelligence collective" pendant qu'on y est, alors que notre société est le siège de rapports de force destructeurs ? Votre discours est en phase parfaite avec la vulgate managériale qui fait le même mic-mac avec le mot "collectif".

2. Vous voyez du "nouveau" partout: "donner aux salariés de nouveaux droits", "innovation majeure", "nouveau système de protection sociale"... eh bien, Madame la Ministre, là aussi vous ne faites que de la rhétorique managériale. Il ne suffit pas de prononcer le mot "nouveau" de façon incantatoire pour préserver un monde habitable. Vous devriez vous relire, Madame, car le peuple en a assez de la propagande à deux sous des dirigeants qui nous conduisent dans le mur...

3. Ce que vous appelez "bénéficier d'un univers juridique plus clair", c'est démolir ce que les générations précédentes ont construit à force de lutte et de courage. Le courage, vous en manquez singulièrement, permettez-moi de vous le dire, quand vous et vos pairs, vous abdiquez, jour après jour, devant les puissances de l'argent, au mépris de ce pour quoi les gens vous ont mis là où vous êtes.

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