Pendant la crise les entorses au droit du travail se multiplient
Il y a des secteurs plus vertueux et plus respectueux des salariés. Le secteur médico-social, subventionné n'est pas éligible au chômage partiel. Pour ce qui concerne mon actuel employeur (je suis en CDD), les contrats sont maintenus, les salaires versés intégralement aux télétravailleurs et à celles et ceux qui, du fait de leurs fonctions ne peuvent pas travailler.
Nous sommes calés sur les congés de l'éducation nationale (en partie), aussi serons nous probablement en congé (RTT et congés supplémentaires propres au secteur) à partir du 18/4 ou du 23/4 selon les établissements. Cela a le mérite d'être clair et acceptés même si nos "congés" devront être pris à domicile....
Pour le reste, je suis sans illusion sur l'éthique de nombreux employeurs, relayés par quelques cadres aliénés à l'idéologie dominante, celle-là même qui nous a mené à la crise et pourrait bien, sans réaction collective citoyenne, sans changement de cap économique, nous mener au collapse.
Ce que je retiens cependant de cet épisode tragique de notre histoire collective, c'est que les syndicats se sont trouvés réinvestis par les salariés. Cela est très bien à condition, bien entendu qu'ils en profitent pour se renouveler si ces salariés viennent à adhérer.
Il n'y a pas de fatalité. Heureusement. La difficulté principale consistant actuellement en l'ambivalence d'un pouvoir très "business friendly" qui se trouve confronté aux excès de ses protégés.
Cela me fait penser à ces défenseurs des loups qui se trouvent bien embarrassés lorsque leurs protégés viennent à dévorer un peu trop de brebis. Ils consentent à regret à quelques entorses à la protection de leur animal sauvage préféré en attendant que la peur et les réactions négatives retombent.