Nous allons pouvoir réformer le pays, le transformer en collectivité économiquement productive et efficiente avec des salariés libres et des employeurs heureux, capables de partir à la conquête du monde sans s’inquiéter des conséquences de leurs choix et des effets indésirables des aléas de la haute mer.
Je détestais le monde politique d’avant en grande partie organisé autour de pouvoirs concentrés et consacrés à la promotion d’un individu ou d’un groupe d’individus loin de toute volonté d’écouter celles et ceux qui étaient, régulièrement invités à donner leurs voix et qui seront très probablement à l’avenir dans un univers politique financiarisé, amenés à devenir les actionnaires d’entreprises à but politique comme l’est d’ores et déjà « LREM ».
Je ne sais pas qui est à l’origine de ce sigle mais l’ancrage affectif est bien à droite.
La France en tout cas devenue l’entreprise d’un homme, qui se vit comme la chance du pays, un homme qui tient entre ses mains et dans la profondeur de son intelligence sublime, le destin d’une collectivité au service d’un projet économique et politique.
Le meilleurs (de très loin) d'entre nous est à la place qui lui revient, celle d'un chef, éclairé, brillant, sommital. Le voilà inspiré, saisissant l'instant, le "kairos" comme le dit François Hartog pour transformer les circonstances en élan salvateur. S'il on en croit un de ses derniers apologues, nous ne pouvions vraiment pas passer à côté d'un tel homme ; nous ne pouvions vraiment pas le priver de tous les instruments du pouvoir.
Parler de politique de l’économie, c’est considérer la place prise par les entrepreneurs dans une assemblée nationale très peu politisée.
L’économie du politique est à prendre au premier degré au sens de « faire l’économie du politique » en évacuant toute possible controverse autour d’un projet organisé à partir d’une représentation utilitariste d’une société qui doit être engagée de gré ou de force dans le marché mondial des biens, des services et des individus.