Commençons par le TGV parce qu’un billet de TGV, ce n’est pas un abonnement de travail… 60 à 120 €,… et en première qui plus est. Non pas que je cultive ma supposée différence mais voilà, en première, normalement, on dispose d’un confort supérieur au TER…
Normalement. Tiens, ce jour-là, tout va bien : toilettes bouchées, toilettes ajourées, 1ère classe bruyante, téléphones, discussions, enfants,… rien à faire… Dans le train, on est réputé ne rien faire, ne pas lire, ne pas penser,… à moins que l’on dispose d’un collègue, d’un voisin avec qui engager une conversation dont on feint de ne pas considérer qu’elle peut gêner les autres passagers.
A trop prendre le train, on en devient franchement misanthrope, limite agressif : « taisez-vous ».
Disons que les horaires, c’est un peu la goutte d’eau ou pour mieux dire la bouteille d’eau franchement pleine que l’on vide dans un seau à ras bord.
Je ne parle même pas des trains style RER que l’on retrouve dans nos belles régions.
Pourquoi SNCF puisqu’il faut l’appeler comme ça, ne fait pas circuler plus de trains les jours de migration étudiante ? Je ne poserai même pas la question du pourquoi il y a trop souvent une rame sur deux climatisée même si je remercie le contrôleur pour la bouteille d’eau qu’il me tend : « non merci, j’ai déjà la mienne ».
Allez, je continue, c’est trop « drôle »… les contrôles… pas mal cette étudiante qui a eu l’heur d’oublier de valider sa carte Oura (ça y est, vous savez où se déroulent ces « évènements »)… pas bien, amende et majoration (sont dans un bateau… si l’amende tombe à l’eau…). Scène d’autant plus « drôle » qu’une bonne partie des passagers sont à même le sol, sur leurs sacs…
Bon, je sais bien que le modèle économique des TER et autre RER n’est pas rentable… disons que c’est un peu le seul moyen « écologique » pour voyager d’un point A (le domicile) à un point B (le travail) mais qu’avec le temps, on a envie de reprendre sa voiture… Disons qu’à titre personnel, j’y trouve un intérêt à l’écriture (le matin, tout le monde dort) et à la lecture (le soir : c’est un peu plus aléatoire ; tout dépend du degré d’égocentrisme présent dans le wagon… en bon psy, je parlerai de bulle narcissique… vive le téléphone mobile ! Des baffes.)
Pour revenir un peu plus sur le TER (je laisse tomber le TGV, je dois le prendre, c’est entendu et à vrai dire, j’en viens à sélectionner mes horaires et mes modèles de rame : les rames à étage offrent plus de solutions alternatives au voisin bruyant, au bébé qui pleure, au chien qui halète, aux cadres qui parlent boulot pendant deux heures, deux heures et demi, aux touristes bien content de faire le check up de leur virée parisienne,….), avec SNCF, tout est vraiment possible : tient, une annonce, la semaine dernière : « le train de 7h02 en direction d’Avignon est supprimé, les passagers sont priés de prendre le train de 8h30. » Rien de plus… J’aime bien aussi, les « pour des raisons liées à l’absence d’un personnel de bord, votre train aura … de retard, veuillez nous excuser pour ce désagrément… » A la fin, on a toujours le « SNCF et le personnel de bord vous souhaite une bonne fin de journée. »
De l’absurdité des procédures.
Pour conclure, je ne sais pas trop ce qui peut faire changer « SNCF »,… peut-être la concurrence. Mais alors, je plains les salariés de SNCF qui vont devoir subir quelques changements dans l’organisation de leurs activités au service des clients. C’est bien dommage, la machine m’apparaît comme étant un peu folle. En attendant, nous lisons un énième plan d’amélioration de l’organisation et du fonctionnement du transport des passagers.
Il n’y a plus qu’à attendre le suivant.