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Billet de blog 16 mai 2020

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Semaine 2

Après la vague

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Une fois le covid retiré de la une médiatique, une fois retirée la « première vague », devrions nous être placés dans l’attente de la seconde, le souffle démocratique en suspension, les libertés sous condition avec le consentement d’une majorité.

La première vague est encore là, écrasant nos libertés, frappant les murs de nos intériorités, forçant le passage, y noyant la moindre pensée déviante.

Le névrosé obsessionnel aujourd’hui disparu des manuels de psychiatrie est aliéné à la pensée d’une mort imminente. Il s’efforce à travers ses rituels d’apaiser cette pensée pour continuer à vivre dans un espace de liberté intérieure de plus en plus réduit à mesure que se renforce une peur qu’il ne parvient pas à confiner.

Il est bien question de peur dans notre actualité et de son expression la plus forte au niveau supérieur d’une organisation démocratique vidée de ses instruments de délibération et de confrontation des points de vue.

Je retiens de cette semaine la fameuse loi Avia, du nom de cette députée dont les conduites ont été dénoncées dans Médiapart, en vain.

Cette loi risque bien de produire les effets d’une censure à grande échelle capable d’étouffer les débats dans l'agora virtuelle rendue possible par l'internet, palliant l’absence d’espaces démocratiques aux différents échelons de l’organisation du pouvoir politique.

A vouloir supprimer l’écume haineuse des débats dans l’espace virtuel d’internet, il est fort à parier que cela ne sera pas sans effet sur son accessibilité à des pensées simplement alternatives et polémiques.

Cette loi s’apparente à un règlement d’entreprise encadrant l’usage du réseau, le limitant à des échanges professionnels eux-mêmes sous surveillance.

La conception managériale du pouvoir des "macronistes" vient renverser ce que je lis des attentes de démocratisation sociale des entreprises, de la nécessité de développer une culture du débat dans tous les espaces de vie, ces mêmes espaces actuellement marqués par les effets d’une emprise totalitaire de nos comportements sous couvert de la défense collective contre le virus.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.