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Billet de blog 19 août 2020

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Confinement programmé

"Dans un souci de limitation des déplacements et des contacts inter-personnels, nous vous invitons à organiser et regrouper vos retraits auprès de la plateforme territoriale."

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Bon allez, c'est un commentaire laissé par une professionnelle d'une ARS, instruisant celles et ceux qui vont aller retirer leurs dotations de quelques recommandations qui m'évoquent furieusement la période de confinement.

Bon, le deuxième confinement est dans les tuyaux depuis la fin du précédent. Maintenant, il reste à faire en sorte qu'il n'achève pas certaines entreprises. Il est demandé aux établissements financés par l'ARS de disposer d'un stock de trois semaines de masques.

Nous irons tous bosser (enfin ceux qui ont un emploi) pour assurer un semblant de continuité, en mode dit dégradé pour le secteur du soin et de l'aide à la personne ou encore pour l'enseignement.

Il va falloir s'habituer à la dégradation de nos conditions de travail, de la qualité de notre travail, de notre environnement, de nos libertés individuelles et collectives.

Après tout, si cela passe, pourquoi s'en priver ?

Allez, les paris sont ouverts : trois semaines de confinement à compter du 15 septembre quoi qu'il arrive.

Il faut du temps pour finaliser les vaccins, les emballer, les distribuer et les injecter.

Déconfinement pendant cinq ou six mois et vaccination au printemps en attendant le syndrome respiratoire suivant.

Le néolibéralisme aura réussi à tuer l'avenir : bravo.

Nous mourrons tous protégés des fléaux sanitaires mais surexposés à la pollution, au produits phytosanitaires, aux agents stressants physiques, physiologiques et psychologiques.

Nous mourrons tous, protégés de notre désir de liberté, des risques liés à son exercice, protégés de nous-mêmes et de notre inconséquence personnelle, préservant les grands équilibres économiques destructeurs de notre environnement.

Les angoissés, phobiques et autres personnes apeurées par les virus peuvent être assurés de l'état de vigilance qui occupe nos dirigeants, attentifs à l'obéissance de la majorité et à sa soumission sous couvert d'une protection collective centrée sur le seul maintien de conditions favorables à la viabilité de l'existence.

Pour ce qui concerne les conditions de travail, le travail lui-même, l'exposition aux polluants et aux excès produits par le déploiement de la puissance d'agir des marchands : tout cela est bien secondaire.

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