Lorsque le chiffre se substitue au demos.
Il y a eu la barre des 5000 cas nouveaux de « Covid » comme seuil d’un possible retour à ce qui est d’emblée présenté comme un impossible retour.
Il y a la recherche de cas nouveaux parmi une jeunesse sommée de contenir sa disposition à l’extraversion sociale et affective.
Gageons que cette quête effrénée des cas nouveaux capables de produire une quantité satisfaisante permettra de maintenir la population de ce pays sous cloche sanitaire.
Il en va, cela semble désormais évident, de la recherche d'une bonne articulation entre calendrier vaccinal, calendrier électoral et mise en place du vote électronique.
Une fois levé l'état d'urgence fin 2021, le scénario promis en 2017 pourra se réaliser.
Le cercle vicieux des prophéties autoréalisatrices ne semble donc pas près de se fermer.
Le pouvoir politique dominant dispose de moyens médiatiques et technologiques désormais bien éprouvés, pour prolonger son expérience.
La preuve a été apportée que les foules du XXI° siècle n'ont rien perdu de leur capacité si bien décrite par G. LE BON et G. TARDE ou encore H. ARENDT, à se soumettre et confier les destins individuels qui la composent, à une minorité capable d'en un même temps, d'apaiser et entretenir leur peur.
Autant d'injonctions contradictoires qui contribuent à la libre expression des folies individuelles et collectives.
Nous sommes réduits à compter pour "un" (1) ou pour "rien" (0) dans une de ces logiques binaires qui interdisent la nuance.
Il n'y a pas de points de vue alternatifs, opposants, autorisés ni réalisable dans un espace public saturé de messages performatifs indiquant que l'adhésion du public à la politique sanitaire est acquise et ne souffre d'aucun débat possible.
Il n'est même plus possible d'opposer une vérité des chiffres malmenée par les opérations de brouillage statistiques et arithmétiques qui contribuent au renforcement de la seule opinion qui compte.
Note : le titre de ce blog fait référence à l'ouvrage de V. DE GAULEJAC.