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Billet de blog 22 mars 2020

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La dictature en marche

Le confinement extrême de la population, les interdictions de déplacement dans les espaces naturels, la mise au travail forcée de nombreux salariés et depuis cette loi d'urgence, la dérogation au code du travail, application extrême là aussi de l'inversion de la hiérarchie des normes.

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Mon titre peut paraître abusif, extrême, exagéré... Il est probablement dans l'esprit de bien de mes concitoyens. Le confinement, oui, à condition qu'une perspective de sortie puisse être entrevue dès aujourd'hui avec test généralisé de la population, distribution de vrais masques (et non pas port de masques fabriqués maison). L'enfermement, non.

La France n'est pas (encore) une prison à ciel ouvert. Dans un département comme la Drôme, le représentant de l'état (le "e" est volontairement minuscule) interdit l'accès aux parcs, bords de rivière et aux massifs forestiers et autres chemins de randonnée.... Ces individus sont dangereux, leurs décisions menacent notre démocratie.

Travaillant actuellement dans le monde du soin, nous attendons des masques pour les salariés qui se rendent au domicile des usagers. Il me paraîtrait pertinent de conditionner la remise de masque par un résultat négatif au dépistage du virus.

La France est le pays du "en même temps" et de la demi-mesure, la gestion de cette crise sanitaire est venue confirmer cette caractéristique non pas pour des motifs somme toute acceptables avec l'idée que la vérité est "entre deux" et que pour qu'un monde soit vivable, il est inutile de le polariser, non, pour des motifs économiques. Les salariés doivent consentir, tout comme pendant la première guerre mondiale, au sacrifice.

Encore, très paradoxalement, la période de la grande guerre n'aura pas été le temps d'une éclipse du débat politique, ce qui est aujourd'hui le cas, en 2020. Il n'y a d'ores et déjà plus d'opposition, alors oui, la dictature me semble bien en marche et seul un mouvement collectif, de refus de ce "poison français", si bien décrit par Pierre SENA, peut nous permettre d'ouvrir à nouveau le rideau de la démocratie.

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