Le pouvoir politique continue de faire « comme si » :
- Comme s’il n’avait aucune responsabilité dans la façon dont s’est diffusée et amplifiée l’épidémie en mars et avril puis dans une moindre mesure en octobre et novembre 2020,
- Comme s’il n’avait aucune responsabilité dans le chemin de croix qui accompagne depuis près de 9 mois le quotidien de nombreux français, chemin de croix économique, social, psychologique ; traumatismes dont il faudra bien assurer le service après-vente, un jour ou l’autre,
- Comme s’il était étranger aux conflits d’intérêt bien décrits par le documentaire « Hold up »,
- Comme s’il ne s’était pas employé à agir sur l’opinion pour la convaincre du caractère indispensable et indiscutable de certaines mesures disciplinaires.
Force est de constater que ses actions ciblent le cœur de l’opinion, instrumentalisant les émotions tout autant qu’étouffant ou stigmatisant toute manifestation d’une quelconque intelligence critique.
Il a fallu du temps pour façonner une représentation officielle qui a valeur de vérité pour un pouvoir politique déterminé à ne perdre la main.
C’est probablement pour ce seul motif qu’il viendra à prolonger certaines mesures hygiénistes parfaitement inutiles comme le port de masque dans l’espace public extérieur ou le contrôle des déplacements de citoyens exposés aux effets de l’engagement de leur responsabilité pénale.
Il lui faut encore un peu de temps pour faire évoluer cette vérité officielle après s’être employé à organiser sa convergence avec une réalité sanitaire victime au premier chef d’une idéologie qui travaille depuis quelques années à modifier les cadres de pensée d’une majorité de citoyen.
Reste à savoir comment ce pouvoir va réussir à sortir de cet état d’urgence qui lui est actuellement très utile et sert son projet de renouvellement du bail présidentiel.
Parce que derrière ce spectacle tragique dans lequel nous sommes sommés d’identifier la vérité et d’en apporter les preuves de notre adhésion, se cache à peine un projet politique qui se résume à la seule détention du pouvoir et son exercice sur des citoyens réduits à leur condition d’électeurs.
Il y a là bien plus qu’un détournement du scrutin démocratique, une altération projetée du rapport au pouvoir de citoyens réduits à la condition d’exécutants d’une parole publique elle-même captive d'une oligarchie confrontée à la nécessité de préserver les grands équilibres sociaux et économiques qui fondent et préservent son pouvoir dans le contexte de l'incertitude liée à l'évolution du climat.
Cette minorité est soucieuse de préserver "quoi qu'il en coûte" ses intérêts dans le contexte d’une mutation écologique qui ne sera probablement pas sans effets sur une « multitude » réduite au silence et à l’obéissance au nom de la nécessité et sous l’autorité des « lois de la République ».