Je laisse aux curieux le soin de découvrir ce que que suppose l'évocation du point Godwin comme extrémité sémantique, butée au-delà de laquelle il n'est plus question que d'ineffable ; l'insignifiance renvoyant ici à celles et ceux qui manipulent les symboles et les associent pour leur faire dire n'importe quoi et pour stigmatiser celles et ceux étrangers à la raison raisonnable qui osent le renvoi à un temps pas si éloigné où il était possible de se défaire des inutiles (lire "l'homme inutile" de Pierre-Noël GIRAUD).
Le gilet de la même couleur, porté, affiché, exhibé, montré est le signe d'une identité commune elle-même revendiquée au-delà des différences idéologiques qui traversent le mouvement sans menacer pour l'instant sa cohésion.
Bien des efforts sont pourtant réalisés pour discréditer et ostraciser celles et ceux qui persistent à se parer du gilet jaune pour sortir comme le dit si bien Edgar MORIN, de l'invisibilité. Les communicants à la solde des raisonnables et autres partisans du statu quo social y vont de leur anathème, n'hésitant pas à accentuer les stigmates économiques sur fond d'un darwinisme social qui se dévoile à mots à peine couverts.
A travers le port du gilet jaune, il est ici, ne nous y trompons pas, question de mort.
Je ne parle pas ici de mort physique, enfin pas d'une mort physique organisée par un pouvoir occupé à diviser l'humanité entre les "premiers de cordée" et ceux qui "ne sont rien".
Je parle ici d'une mort sociale, de la petite histoire individuelle et familiale, de la possibilité d'être le père ou la mère qui permet à des enfants de disposer de la perspective d'un mieux être et d'un mieux vivre, d'être les uns et les autres, utiles à quelques uns en transmettant la flamme de ce qui ne doit pas et ne peux plus se réduire à un simple espoir.