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Billet de blog 8 mars 2024

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Génocide à Gaza : du bal des hypocrites au syndicat du crime ?

Chaque jour la situation des habitants de la bande de Gaza empire de manière dramatique dans la quasi-indifférence générale des dirigeants du monde « occidental », celui qui se prétend libre. Elle est devenue une véritable « zone de mort » selon les termes du directeur général de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé).

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Chaque jour la situation des habitants de la bande de Gaza empire de manière dramatique dans la quasi-indifférence générale des dirigeants du monde « occidental », celui qui se prétend libre.
Elle est devenue une véritable « zone de mort » selon les termes du directeur général de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé).

Au nord comme au Sud de la bande de Gaza, il est devenu impossible de se procurer ni eau ni nourriture,

Ce qui reste de personnels de santé risque à chaque instant de se faire bombarder en assurant ses missions.
Les rares hôpitaux qui ne sont pas encore fermés n’ont plus ni médicaments, ni électricité, et ils sont quotidiennement la cible des militaires israéliens.

On compte d’ores et déjà plus de 30 000 morts, en très grande majorité des civils, des femmes et des enfants, mais on ignore combien se trouvent encore sous les décombres des bâtiments bombardés par l’armée israélienne.

Le nombre de blessés et de mutilés à vie n’est pas encore officiellement connu.

On sait déjà qu’une vingtaine de personnes sont mortes de faim, dont notamment plusieurs enfants, comme si Israël, en organisant depuis plusieurs mois le siège total du territoire, utilisait la famine comme « arme de guerre ».

L’horreur est arrivée à son comble quand les soldats israéliens ont ouvert le feu sur un rassemblement de Gazaouis qui attendaient une distribution alimentaire, tuant 112 personnes et en en blessant plusieurs centaines.
Sous le prétexte que ces soldats, équipés d’un matériel de guerre ultra moderne, se seraient sentis menacés par des hommes, des femmes et des enfants affamés et sans armes.

Mais la tragédie pourrait encore s’aggraver si Netanyahou mettait à exécution sa menace de bombarder Rafah, alors que cette ville a accueilli dans des conditions très précaires plus d’1 million 500 mille réfugiés de la partie nord de la bande de Gaza, qui est devenue totalement inhabitable.

Devant la catastrophe humanitaire qui s’annonce, plusieurs responsables politiques occidentaux ont commencé à modifier légèrement leur approche de la situation par quelques protestations verbales sur les actes les plus scandaleux, ou en se prononçant enfin pour que soit décidé un cessez-le-feu.

Mais il ne s’agit en réalité que de postures hypocrites qui cachent mal le maintien de leur soutien bien réel à la poursuite de la guerre totale menée par Israël contre les Palestiniens, que ce soit dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie.

N’a-t-on pas entendu le chancelier allemand demande r que l’enquête « indépendante » sur la tuerie perpétrée contre la foule attendant la distribution alimentaire soit réalisée … par l’armée israélienne elle-même ?

Le ministre de la défense français, de son côté, a osé justifier le poursuite des fournitures d’armes à Tel Aviv par la nécessité de permettre à Israël « de se défendre » !

Quant aux états d’âme très  tardifs de la présidente de la Commission européenne, qui se dit « profondément troublée par les images » de la catastrophe, ils ne la conduisent pas  à envisager au moins la suspension de le très important accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

Pour ce qui est de la décision du président des USA de construire un port à Gaza pour y faire accoster des bateaux de ravitaillement, il semble préférable d’attendre l’arrivée effective de ces navires et l’importance de leur cargaison pour juger de son intérêt : jusqu’ici les largages d’aide alimentaire par les avions américains se sont avérés peu utiles, et même, selon certains observateurs, plutôt méprisants.
Et dans le même temps, les livraisons d’armes US à Israël se poursuivent sans faiblesse plus vite que l’aide alimentaire aux Palestiniens.

De fait, si cette hypocrisie généralisée des dirigeants occidentaux cache mal leur indulgence et leur complaisance à l’égard du gouvernement d’extrême droite israélien, elle pourrait bien bientôt révéler leur complicité avec ses crimes de guerre.

En effet, suite à l’arrêt de la Cour internationale de justice, le 26 janvier dernier, ces livraisons d’armes à Israël contredisent frontalement l’obligation qui est faite à tout État membre de l’ONU d’agir pour prévenir le risque qu’un génocide se produise à Gaza.

Le même arrêt à enjoint à l’État d’Israël de prendre toutes les mesures pour assure l’accès de la population de Gaza à l’eau, la nourriture, l’électricité, et les services indispensables à sa survie.
Or, alors que les raids aériens et les combats au sol ont tout détruit et rendent la vie impossible, de nombreux pays occidentaux, USA en tête, ont décidé de suspendre leur financement à l’UNWRA, l’organisme dépendant de l’ONU chargé depuis 1948 d’apporter assistance aux réfugiés à Gaza.

Nous venons d’apprendre que, pour la première fois, le dirigeant d’un pays occidental, le premier ministre australien, vient d’être renvoyé devant la Cour pénale internationale (CPI) pour avoir été « complice du génocide à Gaza », en raison de son soutien prolongé au régime israélien pendant la guerre contre Gaza.

Le document transmis au procureur de la CPI par un consortium d’avocats australiens indique que le Premier ministre a gelé le financement de 6 millions de dollars accordé à l’UNRWA, au milieu d’une crise humanitaire à Gaza.

Il l’accuse d’offrir une assistance militaire à Israël et de fournir des exportations de défense militaire utilisées par les forces d’occupation qui ont commis un génocide et des crimes contre l’humanité.

De plus, il est accusé d'avoir donné l’autorisation aux Australiens de se rendre dans les territoires occupés et de s’enrôler dans l’armée israélienne, participant ainsi à ses opérations militaires contre Gaza.

Les déclarations politiques faites par le Premier ministre, ainsi que par d’autres membres du Parlement, y compris le chef de l’opposition, démontrent clairement un soutien politique inébranlable aux actions d’Israël, indique aussi le document.

L’ensemble des accusations retenues devant la CPI pourraient asse aisément être appliquées aux principaux dirigeants européens, notamment au président français.

C’es pourquoi il n’est pas impossible que la démarches des avocats australiens ne fasse école

La CPI, devant laquelle la responsabilité pénale est individuelle, et non institutionnelle, pourrait ainsi être saisies de plusieurs requêtes en complicité pour crimes de guerre ou pour génocide.

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