
L'expulsion honteuse des Roms était censée servir de paravent à l'affaire Bettencourt. Mauvaise pioche : Mediapart remet le couvert en publiant les enregsitrements... Comme l'Europe s'en mêle et place la France sur la sellette, il faut trouver un nouveau truc pour déjouer l'attention du public. L'enlèvement de cinq Français au Niger tombe à pic et l'annonce de la réactivation du plan Vigipirate devrait offrir un peu de répit aux bandits qui nous gouvernent et qui opèrent, de plus, avec une extrême maladresse. Il ne leur suffit pas d'être méchants, il faut aussi qu'ils soient mauvais.
On ne va revenir sur la déportation des Roms puisque le monde entier se charge de rappeler les droits de l'homme à notre beau pays. L'étau se resserre autour de Woerth que le président de la République a soutenu mordicus, et pour cause ! Dans un pays qui se prétend démocratique, tout le gouvernement aurait dû démissionner et le peuple devrait voter sa méfiance pour que le système sarkozien soit balayé. Une fois pour toutes ? Certainement pas ! Cela ne résoudrait pas les problèmes de fond, puisqu'aujourd'hui ce sont les financiers qui dirigent les états, avec à leurs têtes des marionnettes. Berlusconi est un des rares à jouer sur les deux tableaux, magnat corrompu jusqu'à la moelle ayant réussi à mettre la main sur le pouvoir. En France, son homologue n'est qu'un petit valet à la solde du Capital.
Acculé, il devient agressif, voire dangereux lorsque son homme de main Hortefeux, chargé des basses œuvres, évoque un risque terroriste sur le sol français. De deux choses l'une, soit la France a des cadavres dans le placard et ses "élus" savent très bien pourquoi des attentats seraient susceptibles d'être perpétrés en représailles, comme lors des factures impayées à l'Iran qui avaient abouti à la boucherie du magasin Tati rue de Rennes en 1986, soit les services secrets pourraient déclencher ici ou là quelque "pare-feu" qui mettrait en fait le feu aux poudres...
Vous pouvez penser que je me fais du cinéma, mais je ne suis qu'un amateur en termes de storytelling . Reprenez toutes les grandes affaires depuis l'incendie de Rome jusqu'au 11 septembre, en passant par celui du Reichstag, en vous demandant à qui profite le crime, et vous aurez froid dans le dos. Dans ces colonnes, l'enquête sur l'assassinat des moines de Tibéhirine montre bien comment on peut se jouer de la crédulité de la population et faire porter le chapeau à la partie adverse. L'Histoire rendra peut-être justice, mais le mal aura été fait. N'attendons pas qu'il soit trop tard pour chasser les imposteurs !
P.S.: pardonnez-moi d'illustrer mon billet avec une image gore, ce n'est pas mon habitude. Je suis également désolé de ne pas être capable d'indiquer l'auteur de la photo, et enfin, non, ce n'est pas Sylvester Stallone dans Rambo V. Un terroriste peut en cacher un autre !