 
    L'année dernière j'ai commencé à avoir mal au genou avant que la douleur s'amplifie au point de m'empêcher de dormir. Le scanner et l'IRM ont confirmé une absence quasi totale de cartilage entre le fémur et le tibia. Après piqûre de corticoïde puis infiltration d'acide hyaluronique je me suis remis à gambader comme un cabri. L'idée est évidemment d'éviter toute opération, la moitié des amis qui l'ont pratiquée sont heureux et l'autre moitié a encore plus mal qu'auparavant, sans compter une maladie nosocomiale catastrophique. Le rhumatologue, à qui je demandai si le petit coussin artificiel n'allait pas se tasser, me répondit que je revienne le voir dans un an, un an et demi, lorsque j'aurai à nouveau mal et que l'on recommencerait. Jusque là je pensais que l'arthrose était un truc en plus alors que c'est le contraire. Cet été, pendant nos vacances où il nous est arrivé de marcher jusqu'à six heures d'affilée, la douleur a remontré le bout de son nez. J'étais essentiellement inquiet d'arriver au bout et me massais régulièrement avec du Ketum. Cela a tenu.
À son retour des Philippines, Vilma m'a rapporté une petite bouteille d'huile en m'indiquant d'y faire macérer deux noyaux d'avocat râpés avec quelques feuilles de laurier, des clous de girofle, un citron avec son zeste coupés en petits morceaux et un peu d'alcool, et de me masser matin et soir avec. Elle, qui avait du mal à monter ou descendre un escalier, ne ressentait plus aucune gêne après un mois de ce traitement. N'ayant rien à perdre, je suivis donc la prescription et après une semaine seulement mon genou est comme neuf, du moins au niveau de la sensation. Cela ne remplacera pas le cartilage manquant. On verra bien comment cela évolue, mais pour l'instant, après trois semaines de ce traitement, c'est quasi magique.
Comme j'en suis aux remèdes de grand-mère, et que je suis tout de même conscient que la médecine allopathique s'appuie souvent sur la nature quitte à l'imiter avec des substances de synthèse, je signale une autre petite aventure qui m'est récemment arrivée. Il était minuit, j'étais couché, lorsque j'ai entendu une machine tourner. Je suis même allé ouvrir la fenêtre sur la rue pour l'identifier. Rien, mais le pouf pouf pouf qui n'affectait que mon oreille droite était synchrone à mes battements cardiaques ! Je suis descendu interroger ChatGPT qui m'a décrit les symptômes d'acouphènes pulsatiles. Les jours suivants le rythme revenait dans mon oreille et repartait. J'avais pris l'avion deux jours plus tôt et enfoncé un coton-tige dans la foulée. Un post-scriptum doctissimesque soulignait que certaines personnes se mettaient de l'huile d'olive dans l'oreille ! Je m'emparai donc de la burette de la cuisine et buvardai dix minutes plus tard. Les acouphènes disparurent instantanément sans ne jamais revenir. Attention, ce sont des pulsatiles, pas une sinusoïde aiguë ou je ne sais quoi d'autre.
Parmi d'autres expériences récentes un remède chinois fourni par Sun Sun eut raison de crampes intestinales persistantes, peut-être après avoir ingéré une dose de piment irraisonnable. Ce n'est pas la première fois que la pharmacopée chinoise me sort d'embarras. Là c'était des granules de la taille de petits plombs de chasse dans un tube en verre, comme ceux qui m'avaient fait passer une toux persistante qu'aucun médecin n'avait enrayée. Sinon j'ai eu souvent recours au sirop qu'on trouve partout à Belleville et qui est génial contre les maux de gorge.
L'avantage de ces machins est l'absence d'effets secondaires graves. Mes amis allopathes évoquent l'éventualité de l'effet placebo. Qu'importe si ça marche ! Tous les médicaments ne soulagent pas tous les patients. Si la médecine occidentale a à son actif des découvertes fondamentales aux résultats parfois exclusifs, elle se croit seule efficace et se rit de l'acuponcture, de l'ostéopathie, de la magnétothérapie, des huiles essentielles, des plantes, etc. Didier, que j'ai convaincu d'acquérir un pistolet masseur, peut danser à nouveau sans douleurs au pied. Je ne vais pas faire l'inventaire de tout ce qu'on peut faire soi-même simplement au lieu de courir chez le médecin ou de grimper sur la table d'opération. Mais aujourd'hui je danse !
 
                 
             
            