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En allant changer la bouteille de butane chez Ismaël, adorable épicier des Lilas/Bagnolet qui rend service à tout le quartier, je tombe sur un cageot d'oranges espagnoles Toi et Moi. Mon cœur se serre, car elles sont plus ou moins à l'origine de ma naissance ! Mon père en frimeur patenté, on se demande de qui je tiens, pérorant devant ses futurs beaux-parents et voyant arriver le dessert, nous sommes en 1951, avait voulu étaler sa culture gastronomique et ses dons pour les langues étrangères. Toi et Moi était ainsi devenu Toï ète Moï ! Dans les années 90 cette anecdote m'avait inspiré une chanson que nous avions mise en musique avec Bernard Vitet pour l'album Carton. L'accordéoniste Michèle Buirette, qui incarne ici ma mère, lui donne la réplique :
TOÏ ET MOÏ (prononcer Toï ète Moï) J't'ai présenté à mes parents Qui t'ont trouvé plutôt frimeur Lorsqu'est arrivé le dessert Et que tu t'es exclaffamé Huum ! des TOÏ ET MOÏ ! des TOÏ ET MOÏ ! Imprimé sur la pelure De ces oranges : TOI ET MOI Une promesse de vie commune Mais sous l'écorce, fruit défendu TOÏ ET MOÏ c'est la frime La frimousse enfarinée TOÏ ET MOÏ c'est la crise C'est l'Crésus des endettés TOÏ ET MOÏ, TOÏ ET MOÏ Prononçant le i très mal Ah l'orange toi et moi L'avons chantée comme au Bolchoï Pressant le fruit, coiffant la fleur J'eus les pépins de la famille Les faims de moi étaient ta mère Pour le fromage je fis tintin Hum ! des TOÏ ET MOÏ ! des TOÏ ET MOÏ ! La marmelade où tu m'as mise A tout connaître nous n'hûmes rien Et si ce soir je mets les bouts C'est bien sur l'air de la sanguine TOÏ ET MOÏ c'est la frime La frimousse enfarinée TOÏ ET MOÏ c'est la crise C'est l'Crésus des endettés TOÏ ET MOÏ, TOÏ ET MOÏ Prononçant le i très mal Ah l'orange toi et moi L'avons grillé comme au Monoï
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