Un président vraiment pas à la hauteur:
"J'ai décidé, avec l'accord de la famille..." dit-il, il ne dit même pas : "Nous avons décidé",
pour associer d'autres que lui à cette démarche.
Simone JACOB, jeune fille de 16 - 17 ans a été déportée, par la France d'alors, en camp d'extermination.
revenue de l'enfer et devenue Simone VEIL, sa vie et sa mort méritaient mieux qu'une "récupération de communication", par lui seul.
Cette décision d'entrée au Panthéon, ne pouvait être que collective, celle du gouvernement, celle du parlement, celle de la France entière,
pas le résultat d'une transaction de "Moi-je".
Simone Veil, par sa vie, appartient à l'humanité toute entière, et par les combats qu'elle a menés.
Elle n'appartient pas à un seul pays, celui qui la destinait à l'extermination,
pas à un seul homme, fût-il président, maître du lieu de son inhumation.
Un personnage jeté à la place qu'il tient par la vague prédatrice qui l'a projeté au centre de cette "comédie française"
prononce sans conviction, et sans flamme, un texte sans relief, d'une une sensibilité froide de lame de couteau.
Le Panthéon va donc accueillir dans ce temple qui s'orne sur son frontispice de :
"Aux Grands Hommes la Patrie Reconnaissante", cicatrice indélébile du machisme permanent,
une femme et son époux.
Ne pourrait-on pas, à cette occasion, remplacer le mot Hommes par Personnages ou même Humains ?
Ce serait un bel hommage à cette Femme, à ses combats, et à "la moitié de l'Humanité".
"AUX GRANDS PERSONNAGES, L'HUMANITÉ RECONNAISSANTE"