FAUTE D'AVOIR EMPÊCHÉ LES MASSACRES DU 7-9 JANVIER,
LA RÉCUPÉRATION DE LA COMMOTION S'EST OPÉRÉE.
Comment a-t-on pu passer d'une faillite du pouvoir, de la police et de la justice, impuissants à empêcher les massacres du 7-9 janvier 2015 par des assassins politiques connus des autorités, à une remontée de 21 points dans les sondages de notre Monarque ? par la mobilisation récupératrice d'une population fortement commotionnée qui a massivement exprimé son attachement citoyen à la République aux principes républicains de Liberté, Égalité, Fraternité, dissimulés sous le mot d'ordre commercial génial « Je suis Charlie ».
L'opération politico-militaire des « Assassins de Janvier », s'appuyant sur une interprétation de la partie guerrière du Coran, en s'opposant à une interprétation de principes humanistes du même Coran, vise à la supprématie du courant politico-guerrier au sein du monde musulman, dans son combat contre un Occident prédateur, pollueur, dominateur, héritier les aventures coloniales, incarné par les États-Unis et la France.
Les inspirateurs de cette action terroriste, autrement plus stratèges et politiques que les exécutants/exécuteurs/« martyres », visaient trois objectifs.
1- Le prétexte des caricatures du Prophète permettait la démultiplication de la haine au sein des populations musulmanes dans le monde, le massacre des dessinateurs de Charlie-Hebdo, l'utilisation propagandiste de la nouvelle caricature de Mahomet parachevait la réalisation de leur objectif qui est d'introduire un clivage au sein des populations musulmanes d'une part, et, dans notre pays, de promouvoir une tentative de radicalisation chez les jeunes, la division entre musumans et « français » et l'exacerbation des antagonismes sur des thèmes religieux.
2- L'attaque de l'Hyper Casher, s'appuyant sur un antisémitisme séculaire, réintroduit la question d' Israël et de la Palestine et sème les éléments d'affrontements.
3- Le choix du territoire français dont les dirigeants ont réintégré l'OTAN, et, le choix de cibles policières, vise à dénoncer ce ralliement de l'État à la politique de l'administration américaine. Cela a été une décision délibérée pour nous contraindre de nous placer dans le camp des ennemis de l'Islam.
Il conviendrait de mettre un peu plus de subtilité et d'intelligence dans notre politique extérieure, dans notre diplomatie, dans nos relations économiques, pour étouffer les germes d'une guerre, à moins que ce ne soit, pour nos dirigeants, l'objectif recherché.
Il conviendrait de ne pas sous estimer l'intelligence de ces adversaires, si nous ne voulons pas nous laisser entraîner sur leur terrain, nous faire piéger en répondant si mal à leurs provocations et à leurs opérations de déstabilisation.
Notre Histoire devrait nous avoir appris qu'une suprématie militaire ne peut empêcher des défaites politiques. Elle devrait aussi nous avoir appris qu'il ne faudrait pas confondre « la dure loi de l'Ouest », celle du Marché, et les principes de la République : Liberté, Égalité, Fraternité.
La devise de la République n'est pas : « Tricherie, Mensonge, Corruption(s), Pollution, Cynisme et … Bonne Conscience » .