LES DERNIÈRES ERREURS...
L'erreur première fut de ne pas transformer le Cartel du Front de Gauche en un Mouvement "Front de Gauche" qui aurait permis à la dynamique enclenchée lors des présidentielles d'exprimer et d'élargir cette irruption en permettant les adhésions individuelles au programme Front de Gauche.
L'acceptation par le PC d'une alliance politicienne avec le PS à Paris, aux Municipales, a torpillé cette dynamique, démontrant que la vision politicienne du partage des places au sein des institutions de la République déterminait plus les positions politiques au sein du Cartel que le programme qui avait permis le résultat de la Présidentielle et qui aurait pu permettre la mise en mouvement des adhérents rassemblés autour du programme qui avait permis le score de 11 %.
Notre pays est un pays de citoyens politisés, de longue date, riche de débats politiques, mais incapable de distinguer l'essentiel de l'accessoire, le court terme de la vision à plus long terme, avec ses avantages mais aussi ses inconvénients de beaucoup réfléchir mais de ne pas savoir se débarrasser de pratiques politiciennes immédiates.
Il semble que ce ne puisse être encore que les mouvements des citoyens, imprévus, impétueux, qui imposent la donne politique mais qui ne permettent pas de conclure [1968, la lutte sur les Retraites...], en raison de l'incapacité à donner issue politique à ces luttes de masse qui sont ramenées dans le lit du fleuve après inondation à cause de cette incapacité d'imaginer et de proposer à ces mouvements une issue politique commune et progressiste. Nos adversaires, eux, connaissent parfaitement ces faiblesses et ils savent les utiliser avec succès contre l'intérêt commun.
Le Mouvement des Citoyens de la République, à l'opposé de ce qui se passe en Grèce et en Espagne, peine à prendre forme, mais, quand/et si, le regroupement parvient à s'opérer, il aura une forme, une puissance et des perspectives différentes et complémentaires à ce que Syriza et/ou Podemos sont capables de mettre en œuvre, pour la construction d'une Autre Europe que celle des spéculateurs financiers et de leurs promoteurs néolibéraux de la Troïka prédatrice et des Médias Connivents : une Europe Sociale et Solidaire
IL NE FAUDRAIT PAS TROP TARDER... à choisir dans l'expérience historique de notre peuple entre ce qui l'enchaîne et ce qui peut le libérer, ces victoires espérées et ces défaites subies. CESSONS DE BAFOUILLER !...