DU BON USAGE DES CADAVRES QU'ON N'A PAS SU EMPÊCHER
Une population gravement commotionnée par le massacre du « Vendredi 13 Novembre2015 » verse dans une sorte de syndrome post traumatique rampant qui favorise la prise de décisions politiques et militaires hâtives, aux conséquences in-calculées voir incalculables.
Plongées dans une guerre asymétrique du fort au faible qu'elles désignent sous un mot valise de « terrorisme », nos institutions ont été incapables d'assurer la protection de personnes menacées devenues victimes, sans que soient analysées les raisons de ces échecs.
L'origine de cette situation est à rechercher dans la politique extérieure de nos gouvernants qui, par OTAN interposé, ont enfourché la politique économique impériale de l'Administration américaine soumise au complexe militaro-industriel dénoncé par Eisenhower au terme de sa présidence.
Cette politique a donné naissance à un monstre sous les oripeaux d'un « islamisme radicalisé » qui s'est multiplié qui a essaimé sur une notable partie de la planète, qui mène une guerre asymétrique contre les pays qui la soutiennent.
Qui peut se reconnaître dans ce maelström, quand nous combattons des islamistes radicalisés et quand nous en protégeons d'autres qui pratiquent la Charia et des amputations publiques de membres ou de têtes le vendredi, réservées aux populations autochtones et non diffusées sur internet. Qui peut s'y reconnaître dans cette multitude de groupes, wahabistes, salafistes, salamistes ou salsifistes ?
Faute d'avoir su utiliser et appliquer les lois existantes, l'immense majorité des parlementaires vote des lois d'exception, lois qui nous mèneront à l'échec, comme les précédentes. Oublieux du passé, [Indochine, Madagascar, Sétif, Algérie etc. etc.] les voilà qu'ils nous jettent dans une prolongation des guerres là-bas, en attendant les retours de flammes ici.
Comme politique de Gribouilles, difficile de faire pire. Sans solution diplomatique politique l'incendie ne peut que s'étendre, Daesh a succédé à El Quaeda, qui avait succédé aux Talibans, qui avaient été créés et armés par l'Administration américaine.
Les franco-américains bombardent Daesh [en protégeant les civils ?], les Turcs bombardent les Kurdes qui combattent Daesh, les Russes bombardent les adversaires de Béchar Assad, avec qui nous allons traiter après l'avoir combattu, il est possible de faire encore pire ?
Qui combattra les successeurs de Daesh et l'idée d'un Califat désossé après la première guerre mondiale par les Français et Anglais, il semblerait que se perpétue la rédaction de nombreux épisodes à la Série
« Dollars, Pétrole et Prédateurs au Moyen-Orient compliqué ».
NOS ENFANTS et PETITS ENFANTS RÈGLERONT la FACTURE de nos FAUTES,
AS USUAL...