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Billet de blog 4 mai 2025

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Travailler plus pour s’armer plus !

Devenir soldat, gendarme, policier ou bien encore travailleur dans l’industrie de l’armement, voilà désormais l’avenir que propose la France à sa jeunesse. . .

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Devenir soldat, gendarme, policier ou bien encore travailleur dans l’industrie de l’armement, voilà désormais l’avenir que propose la France à sa jeunesse. Ce sont les seules activités professionnelles que ne menacent pas les restrictions budgétaires ou la récession qui se profile à l’horizon. Emmanuel Macron entend ainsi porter à moyen terme le budget de la défense nationale à hauteur de 3,5 % du PIB, ce qui pourrait représenter plus de 90 milliards d’euros de dépenses militaires par an, alors qu’il est de 50 milliards en 2025 ; une hausse de 40 milliards en quelques années quand le Premier ministre, François Bayrou, réaffirme son objectif d’économiser la même somme dans le cadre du budget de 2026.

Sans majorité parlementaire, François Bayrou est conscient des difficultés immenses qui l’attendent pour atteindre ces objectifs et notamment faire adopter par l’Assemblée nationale le prochain budget. Afin de surmonter ou plutôt de contourner des obstacles qui se dressent devant lui comme un « Himalaya » selon ses propres termes, il évoque dans une interview au JDD la possibilité de recourir au référendum afin de valider ses choix budgétaires et « un plan d’ensemble » pour réduire les déficits et la dette publique qui « ne peut réussir si le peuple français ne le soutient pas ». Cette belle déclaration d’intention qui redonne de l’espoir à toutes celles et ceux qui déplorent l’atonie de notre vie démocratique intervient alors même que la consultation des cahiers de doléances rédigés par des milliers de citoyens pendant la crise des « gilets jaunes » vient d’être ouverte à tous. Ces cahiers pourraient être une source d’inspiration pour le Premier ministre lorsqu’il s’agira de formuler des propositions concrètes et dépourvues d’ambiguïté pour le référendum budgétaire. En matière de fiscalité notamment, certaines revendications figurent en très bonne place dans ces cahiers : le rétablissement de l’ISF, une hausse du taux de prélèvement pour les hauts revenus, la taxation des super-profits, une lutte accrue et plus efficace contre l’optimisation et la fraude fiscale, bref tout un ensemble de mesures permettant d’inverser la tendance actuelle qui consiste à faire payer les pauvres pour éviter de mettre à contribution les riches.

Les actionnaires des industries de l’armement dont les dividendes sont particulièrement importants et en augmentation pourraient par exemple contribuer à un effort national qui promet de les enrichir encore plus dans les prochaines années.

Mais de cela, François Bayrou n’en veut pas : « la solution n’est pas dans de nouveaux impôts ». Son référendum paraît bien mal engagé. . .

Parmi les pistes évoquées par les extrémistes libéraux au pouvoir afin de réduire les déficits figure par contre en bonne place un nouveau report de l’âge légal de départ en retraite. . .

On se souvient du slogan resté célèbre de Nicolas Sarkozy « travailler plus pour gagner plus ». Avec Emmanuel Macron c’est « travailler plus pour s’armer plus », on progresse !

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