L'Europe des prédateurs

Admonesté par ses partenaires européens, G Papandréou a finalement renoncé à organiser un référendum sur le plan d’aide financière à la Grèce. La dictature des marchés impose sa loi martiale avec pour généraux en chef Merkel et Sarkozy. Le peuple grec est sommé d’obtempérer. Dans l’ Europe du traité de Lisbonne, la démocratie est décidément un luxe inadmissible ; les citoyens ne peuvent qu’approuver les orientations et décisions prises par leurs dirigeants et leurs votes ne valent que s’ils sont conformes à l’idéologie dominante.

Sous l’emprise du capitalisme financier, l’Union Européenne n’est pas un instrument de paix et de coopération mais une machine de guerre économique prête à dévorer les peuples et leur environnement pour retrouver une croissance destinée à nourrir les grands groupes industriels et financiers. En s’inscrivant délibérément dans le cadre d’une compétition mondiale animée par la seule recherche du profit, elle contribue activement -et depuis longtemps- à l’augmentation des inégalités et à l’aggravation de tous les déséquilibres Nord/Sud. Désormais, sous les traits arrogants d’Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy, elle mène une politique qui attise ouvertement les rivalités et les antagonismes intra-communautaires et qui menace de dresser les peuples européens les uns contre les autres. Il est grand temps de sortir l’Europe des griffes de tous ces grands prédateurs pour la rendre à des peuples responsables et solidaires.