Depuis « le jour de la libération en Amérique », les marchés boursiers sont en forte baisse. Les mesures protectionnistes de Donald Trump qui se veut le maître du monde mais qui semble avoir perdu la boussole plonge la communauté des traders dans le désarroi et la stupeur. La peur du lendemain ne concerne plus uniquement les pauvres mais aussi les businessmen qui sont saisis par l’angoisse des restrictions au commerce et du rétrécissement de leurs marges. Les entreprises n’aiment pas qu’on malmène trop brutalement le système économique dans lequel elles ont appris à naviguer. Donald Trump a beau affirmer que « c’est un bon moment pour devenir riche », les transnationales demeurent attachées au libre-échange qui leur a offert de remarquables opportunités de profits en tous genres : ici un coût de la main d’oeuvre particulièrement bas, là des normes environnementales moins sévères, ou bien encore, ici et là, une fiscalité avantageuse ou des aides à l’installation motivantes. Pour les grandes firmes industrielles et financières, qui vivent contrairement aux peuples une mondialisation heureuse, la nouvelle politique protectionniste de Trump inquiète car l’avenir leur apparaît subitement plus incertain et moins favorable. S’attaquer à la libre circulation des marchandises et des capitaux qui est un des piliers du capitalisme financier leur semble contre-productif.
La majorité des États-nations étant dirigés par des psychopathes, il s’agit là d’un problème parmi bien d’autres. . .
Aujourd’hui, le monde semble avoir la guerre pour seul horizon. Les conflits armés se sont multipliés ces derniers temps avec les guerres en Ukraine, en Palestine, au Soudan, en République démocratique du Congo, etc.
L’agressivité humaine trouvent là des exutoires qui frappent en premier lieu et particulièrement durement les populations civiles.
Mais seule la guerre commerciale qui menace de prendre de l’ampleur effraie véritablement le capitalisme. Dans tous les médias, les experts se bousculent pour livrer leurs pronostics. Ils tiennent tous des propos alarmants : le commerce et les marges des entreprises risquent d’être durablement affectés et le taux de croissance de l’économie mondiale pourrait être réduit de près d’un point de pourcentage. Quelle catastrophe !
Toutes les autres guerres représentent au contraire des opportunités. L’industrie de l’armement y trouve évidemment une occasion de développement et de croissance mais beaucoup d’autres secteurs d’activité peuvent après tout y trouver leur compte. La destruction n’est-t-elle pas potentiellement créatrice ? Après les bombardements, il faut bien reconstruire ! N’est-il pas question de faire de la bande de Gaza, une Riviera pour les riches israéliens et américains ?
Comme dans tous les conflits, la souffrance sera très mal partagée mais le grand vainqueur final sera le capitalisme.
Tout ce fracas occulte les conséquences désastreuses d’une autre guerre dont l’issue, à l’inverse des autres, n’est pas incertaine mais largement prévisible, il s’agit de la guerre contre la nature que nous menons avec de plus en plus d’intensité et que nous allons perdre. Cette guerre ne fait pas la une des médias, à peine en parle-t-on lorsqu’un évènement climatique tout à fait exceptionnel survient ou à l’occasion de la publication d’un rapport du GIEC. Pour les idéologues aveugles qui nous gouvernent et dont les mandants sont bien souvent les propriétaires des médias dominants, elle ne représente pas une menace mais là encore une promesse de marchés supplémentaires dont le greenwashing vantent l’efficacité. Et puis, il faut prendre les choses du bon côté : la fonte de l’Arctique due au réchauffement climatique n’ouvre-t-elle pas de nouvelles routes commerciales ?
Les experts qui nous alertent sur le dérèglement climatique et l’effondrement de la biodiversité échafaudent des scénarios à plus ou moins long terme. Les politiques et les économistes libéraux recherchent quant à eux de la rentabilité à court terme. Les risques que nous fait courir la guerre menée contre la nature ne les intéressent donc pas.
Ils pensent aussi , à l’instar des autres guerres, que ce sont les pauvres qui pâtiront le plus d’une nature devenue violente et que les riches, eux, auront toujours les moyens de s’en prémunir. . .