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Billet de blog 9 juillet 2024

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La troisième mi-temps

La Vème République vieillit mal. L’avenir de la société française semble soumis au bon vouloir d’un Président extraordinairement narcissique, enfermé dans la bulle de son ego, enfant-roi qui joue au dé avec les institutions et s’adonne au maniement des grenades dégoupillées.

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La Vème République vieillit mal. Conçue lors de sa création pour donner de la stabilité à la vie politique, elle est aujourd’hui synonyme de chaos et d’imprévisibilité. L’avenir de la société française semble soumis au bon vouloir d’un Président extraordinairement narcissique, enfermé dans la bulle de son ego, enfant-roi qui joue au dé avec les institutions et s’adonne au maniement des grenades dégoupillées.  

Qui aurait pu prédire le scénario des Législatives  ? 

Finalement, le match engagé après le premier tour des Législatives contre le Rassemblement national  a été  gagné, c’est évidemment un soulagement mais la troisième mi-temps ne sera pas festive. Le danger immédiat s’est éloigné, la digue républicaine a résisté, mais le péril demeure car le monstre brun prend de plus en plus de force, nourri en permanence par les médias dominants  et  par une politique sociale qui exacerbe les frustrations et les  colères. La majorité du corps électoral, saisi par l’imminence du péril, s’est redressé de toutes ses forces pour faire face à l’ennemi mais il est des exploits qui vous laissent pantelant  et à la merci d’un prochain assaut. 

Car les mêmes causes produisent les mêmes effets et  la crise démocratique, sociale, et écologique demeure.   

Enjoindre les électeurs de sauver la démocratie et la République pour retrouver un paysage désespérant et affligeant. . .

 Qui aurait pu imaginer  autant de morgue de la part de la macronie après sa déroute électorale ?

Après le deuxième tour, les députés macronistes, souvent en très mauvaise posture à l’issue  du premier tour et dont la plupart  doivent leur réélection à la bonne volonté et à l’effort méritoire des électeurs de gauche, sont redevenus immédiatement arrogants, suffisants et méprisants. Ils retrouvent l'appât du pouvoir, la possibilité de gouverner qu’ils pensaient avoir perdu. Ils ne reconnaissent ni l’échec de leur politique , ni leur défaite électorale. Ils transpirent la haine de cette  gauche radicale qui remet en cause l’idéologie libérale et menace leurs intérêts de classe. Ils s’enferment dans le déni, ils deviennent véritablement dangereux.  Gérald Darmanin, élu grâce au désistement d’une candidate insoumise se rêve  déjà à la tête d’une coalition de droite pour gouverner le pays et faire la chasse, avec des lois encore plus sécuritaires et une police aux ordres,  à tous les extrêmistes de gauche et autres  éco-terroristes. 

Le Nouveau Front populaire constitue le plus grand groupe à l’Assemblée nationale mais il reste  minoritaire et Emmanuel Macron reste Président.  Imagine-t-on celui qui a tenu à imposer une réforme des retraites injuste et impopulaire contre l’avis de  l’ensemble des syndicats se plier au verdict des urnes et appeler un Premier ministre issu de la gauche. Le maître des horloges temporise et reconduit Gabriel Attal  en attendant la structuration de la nouvelle Assemblée. . .

Antonio Gramsci disait que  “la crise c’est quand le vieux monde se meurt et que le nouveau tarde à apparaître”. 

Nous y sommes et le futur est plus que jamais imprévisible. 

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