En Palestine, le fort écrase une nouvelle fois le faible avec la bénédiction des puissants. La terreur s’installe tranquillement et, comme d’habitude, dans les grands médias, le déséquilibre dans le traitement de l’information est flagrant. L’état israélien, agressé, se défend, et la punition, si dure soit-elle, est indispensable, pour ne pas dire méritée. Quelques roquettes du Hamas se perdent dans les sables sous les cris indignés de la communauté internationale et les missiles téléguidés de Tsahal peuvent frapper quelques dérisoires aires de jeux et déchiqueter des enfants palestiniens. Un mort israélien est un évènement exceptionnel quand les morts palestiniens sont dans la normalité. L’insupportable est devenu habituel à Gaza, on pourrait presque dire que cela fait partie de l’ordre des choses. . . un ordre que les puissances occidentales entendent bien conserver. Les palestiniens ne peuvent compter que sur eux-mêmes : dans le meilleur des cas, ils ont droit à l’impuissance et à la passivité des organisations internationales quand, à l’opposé, l’état israélien bénéficie du soutien, voire des encouragements, de la plupart des gouvernements occidentaux (avec les premières déclarations de F hollande, c’était un véritable droit au massacre des « terroristes » palestiniens qui était reconnu aux faucons israéliens).
Si l’expression n’était pas aussi surfaite, nous devrions crier, clamer à la face du monde : « Nous sommes tous des gazaouis ». Tous les jours, de par le monde, des travailleurs, des citoyens, tentent de s’opposer à un ordre injuste qui lamine les faibles et privilégie outrageusement les puissants. Le combat du peuple palestinien pour sa survie face à une puissance israélienne qui dispose de moyens militaires colossaux est une allégorie du monde moderne. Il ne peut qu’entrer en résonance avec les aspirations de justice et de solidarité de tous les altermondialistes.