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Billet de blog 29 décembre 2017

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Macronie sans limites

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Depuis quelque temps, la monarchie macronienne  avait atteint son rythme de croisière.

Emmanuel, jeune roi « sorti de nulle part »,  recevait à Chambord, le pays était fier.

Le parlement, la justice, la police, étaient dans une main de fer,

Les godillots d’« En marche », confiés  à Christophe Castaner.

Partout dans le pays régnait une même servitude volontaire,

Le grand ménage du mois de mai avait été salutaire.

Tous les pouvoirs se trouvaient confondus dans une belle fusion

Les médias ne posaient plus de méchantes questions,

Dépêchaient  au  château des journaleux paillassons,

Pour recueillir la parole officielle, rester à l’unisson. 

Les ministres étaient aux ordres, ne décidaient de rien,

Mettaient juste en musique les plans  jupitériens.

Des plaisirs philosophiques au souci du paraître,

Tout n’était que  prétexte  à glorifier le maître,

Tout n’était qu’imposture et perversion du verbe,

Tout était en place pour le  dictateur en herbe.

Jupiter,  régnait sans partage, étalait sa magnificence,

Concentrer les pouvoirs promettait  une réelle  efficience.

Désormais, le pays tout entier était  voué au culte des milliardaires,

Et l’argent pour toutes choses devenait l’unique repère.

Les riches, gavés jusqu’à la gueule, pourraient enfin se montrer généreux,

étaler leur fortune sans aucune fausse honte,

créer de la richesse par des actions qui montent,

Et contribuer à la prospérité des pauvres par un ruissellement merveilleux.

Les premiers de cordée allaient tirer bien fort

Et mener, dans un grand projet, le pays à bon port.

Le travail ne serait plus entravé par des  contraintes héritées d’un  autre âge,

La France, libérée d’un étatisme  étouffant, penserait  un peu moins à la plage.

Des années socialistes, assurément,  on ne trouverait plus trace,

Et les classes dangereuses seraient enfin touchées par la grâce.

Travaille, obéis, consomme, les consignes étaient claires,

Le peuple avait choisi son  roi et n’avait plus qu’à se taire !

Le pays devait retrouver le chemin de la productivité,

Ne plus s’embarrasser de tous les inadaptés.

La France, terre de riches, n’accueillerait plus la misère en errance,

Les  immigrés, triés à bac +7,  seraient des bourgeois en puissance,

Et contribueraient enfin  pleinement à la richesse nationale,

en chantant les louanges de la patrie des droits du  capital.

L’écologie était sous contrôle,

 Avec Hulot, c’était plutôt drôle,

Aux côtés de la finance, elle était bienveillante,

Et les abeilles mourraient de mort lente.

Les actionnaires étaient confiants, attendaient la croissance,

Les sondages  remontaient, ça n’avait aucun sens,

Johnny était mort, paix à son compte en banque,

Les rues étaient calmes, peuplées d’individus en manque 

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