Le mardi 8 septembre, devant l’Assemblée nationale, François Bayrou va demander un vote de confiance.
Demander un vote de confiance dans sa position !
C’est d’abord le Premier ministre de Macron, celui qui met en œuvre une politique ultralibérale désavouée par une majorité de Français, un sacré handicap !
Et puis, il y a tout son passé, tout son parcours semé de compromissions, d’entourloupes, de fourberies plus ou moins assumées pour servir ses intérêts personnels et satisfaire une ambition dévorante, bref un sacré passif qu’il n’est pas possible d’oublier; même si les médias dominants ont lâché, par lassitude ou par complaisance, les affaires les unes après les autres !
Peut-on faire confiance à un maire, à un président de Conseil général, à un ministre de l’Education nationale qui a choisi de fermer les yeux, voire de couvrir les mauvais traitements et sévices infligés à des élèves dans un établissement d’enseignement catholique dont il ne pouvait ignorer les dérives, ses enfants y étant scolarisés ?
Peut-on faire confiance au président d’un parti, le MODEM, qui s’est rendu coupable de détournement de fonds publics et dont des députés européens et des dirigeants, par ailleurs tous proches du président, ont été condamnés pour cela ?
Peut-on faire confiance à un Premier ministre qui, afin d’éviter la censure du parti socialiste, rouvre la négociation sur les retraites avec le fameux « conclave sur les retraites » en déclarant, la main sur le coeur, lors de la première séance de lancement, qu’il n’y a aucun sujet tabou, pour finalement, quelques semaines plus tard, revenir sur ses propos et interdire toute renégociation de l’âge de départ à la retraite ?
Peut-on faire confiance à un homme politique qui affiche autant de mépris pour les partenaires sociaux ?
Peut-on faire confiance à un homme tellement imbu de sa personne qu’il en oublie l’incongruité d’un tel vote de confiance ?
La réponse est évidente : François Bayrou ne mérite aucune confiance.
Le 9 septembre, François Bayrou ne sera plus Premier ministre.
Mais quel sera alors le prochain homme de confiance d’Emmanuel Macron ?
En 2017, le candidat Emmanuel Macron proposait aux électeurs « un nouveau monde » et voulait « réconcilier le peuple français avec ses dirigeants ». Nous sommes en 2025, et son nouveau monde ressemble de plus en plus à celui rêvé par la grande bourgeoisie d’affaires du XIXème, un monde où le capital capte la quasi-totalité de la richesse produite par les travailleurs.
Notre Président est un imposteur, c’est l’homme de confiance du patronat avec qui il a signé un pacte et il est temps que le peuple lui retire définitivement sa confiance.