Source: Les Incorrectibles, 9 janvier 2022,
Laurent Toubiana : "Forcer les gens à se faire vacciner est extrêmement grave !"
Voici quelques extraits de cette interview très didactique pour donner une idée du contenu de l'interview, mais cette longue interview mérite d’être écoutée in extenso, car Laurent Toubiana explique très bien.
Il y a une forme de manipulation sémantique de ce que représente un cas... D'habitude on regarde le nombre de malades, là on regarde le nombre de cas positifs. Ce nombre peut être faramineusement élevé, pour autant ça ne fait pas une épidémie...
300 000 nouveaux cas, si non ne le rapporte pas à la population testée, cela ne veut rient dire... Ce que l'on fait habituellement... C'est-à-dire qu'on obtient un taux de positivité.... Ce qu'on a trouvé, c'est que ce taux de positivité... en valeur moyenne, c'est autour de 5% et à l'heure actuelle on est plutôt autour de 10%... Ca veut dire quand même qu'il y a 90% de gens négatifs... Quelque part, on peut être relativement tranquille.
Dans cette épidémie, nous avons eu droit à une profusion d'indicateurs dans tous les sens... Cela a donné une sorte de confusion généralisée... Les chiffres cumulés ont une tendance à croitre éternellement. On ne fait jamais ça en épidémiologie... On utilise un indicateur ... qui nous permet de comparer avec d'autres épidémies... D'habitude... on regarde d'abord le nombre de malades vus en ville... réseau sentinel... Depuis 40 ans , on regarde ça... C'est ce que j'ai fait... Les chiffres actuels, c'est 70 malades pour 100 000 habitants... et ça n'a rien d'affolant... Les grippes... c'est autour de 300 malades pour 100 000 habitants... La semaine pour laquelle laquelle ça a été le plus haut ... en mars 2020... c'était 140 malades pour 100 000 habitants. C'était le pic épidémique du covid... Pour les épidémies de grippe, c'est 500/600 malades par semaine pour 100 000 habitants au moment du pic.
Je n'ai pas parlé ... des patients pris en charge par l'hopital... Aujourd'hui, on est autour de 17 voire 20 malades pris en charge pour 100 000 habitants... Pour 100 000 habitants, le parc de lits possible, c'est 580. Donc, il y a 580 lits possibles pour ces 20 personnes...
On sait qu'il y a 2% de l'activité hospitalière qui a été consacrée au covid en 2020... L'activité maximale était autour de 4 ou 5 pourcents, même pendant les périodes les plus faramineuses...
Il n'y a pas d'évaluation sérieuse de tout ce qui a été mis en place... Et ceux qui disent, ce que vous avez en place ne fonctionne pas... on dit que ce sont des fake news, etc.
Mon but est de donner aux gens les moyens de comprendre ce qui se passe.
Une épidémie, c'est quelque chose qui se passe au niveau d'une population. On ne peut pas se fonder sur un cas particulier (grave connu d'une personne donnée) pour imposer à tout le monde des mesures totalement disproportionnées.
Beaucoup de gens ont été déclarés morts du covid, alors que c'étaient des gens qui étaient fragiles.
Revenir sur des cas particuliers, c'est le rôle des médecins.
Prendre un cas particulier, le monter en exergue ... il y a un lien qui est inadmissible... Tout le monde va payer pour sa liberté.
Laurent Toubiana parle ensuite de culpabilisation, de menace, d'avertissement, de censure. A mon sens, cela corrobore encore le précédent billet sur ce blog.
Le nombre de morts, globalement pendant les vagues épidémiques, diminue...
La fameuse immunité collective, c'est comme ça que s'arrête les épidémies finalement...
Journaliste: oui mais s'il mute en permanence, est-ce qu'on va pouvoir l'atteindre cette immunité collective ?
Il existe pour ce virus-là une immunité croisée, le fait d'avoir rencontré une des formes de ce virus permet de lutter contre un variant de ce virus. Alors ça dépend évidemment de l'individu... Évidemment, les personnes dont l'immunité est affaiblie parce qu'elles sont plus vieilles... l'immunité croisée va moins bien se faire. Et donc, c'est ces personnes là qu'il faut protéger au maximum en priorité.
Il explique ensuite qu'on aurait dû profiter du fait qu'on a su très vite que ce virus n'était pas dangereux pour les jeunes pour créer une immunité collective chez les jeunes qui auraient protégé le reste de la population. On a fait exactement le contraire en les empêchant de se contaminer.
Retour au début de la conversation: Si une contamination ne donne pas de malade, on s'en fiche complètement.
Le vaccin a démontré qu'il n'était pas du tout une arme, puisque nous sommes toujours dans la même situation.
Les gens sont soumis tous les jours à un flot d'informations anxiogènes.
Il explique qu'avant la vaccination il y avait 37% des malades qui étaient hospitalisés et 8% en soins critiques. Après la vaccination, rien n'a changé, on a toujours 37% et 8%. Il conclut: Avant / après, on obtient exactement la même chose. La légende selon laquelle cela (la vaccination) préserverait des formes graves est potentiellement remise en cause.
En France, il y a 670 000 morts par an, toutes causes confondues.
Plus d'infos d'épidémiologie sur le site de l'IRSAN.
Parlant ensuite en tant que citoyen (parce que le journaliste l'y invite), Laurent Toubiana considère que les derniers propos du président, c'est un cri de désespoir de quelqu'un qui s'aperçoit que tout lui échappe, un peu comme un desperado qui tire dans tous les sens pour attirer l'attention sur lui. C'est un acte de diversion. Selon lui, les gens vont commencer à comprendre qu'il y avait eu des gens qui étaient rentrés par effraction dans le saint des saints, des gamins sans vergogne qui ont revêtus les oripeaux du pouvoir et qui ont pris la grosse tête et on a vu leur incompétence dans tous les domaines... Ces gens sont capables de faire tout et n'importe quoi... Un Président est président de tous les français... Séparer, c'est contraire à la fonction.
