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Billet de blog 15 octobre 2014

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Vision technologique: éclairage public commandé par des détecteurs de véhicules

Voilà une innovation qui pourrait sans doute diviser par 10 la consommation d’éclairage public des routes et autoroutes (hypothèse), tout en créant des emplois.

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Voilà une innovation qui pourrait sans doute diviser par 10 la consommation d’éclairage public des routes et autoroutes (hypothèse), tout en créant des emplois.

Les autoroutes sans voitures mais inondées de lumière, c’est bien connu... spécialement en Belgique.

Des routes sans voitures mais inondées de lumière, c’est encore plus fréquent, en ville comme à la campagne.

Inversement, il arrive qu’on se retrouve la nuit dans des endroits où l’on manque d’éclairage public, ne fut-ce que pour se rassurer quant à la sécurité.

A l'heure où

  • les réseaux de télécommunication terrestre couvre l’ensemble du territoire (GPRS),
  • les systèmes de positionnement (l’américain GPS, mais aussi le russe Glonass et bientôt l’européen Galileo) couvrent la terre entière,
  • les éclairages LEDs se généralisent,
  • les détecteurs de présence sont banalisés,

il devient facile de déployer des systèmes d’éclairage sur les routes et les autoroutes qui s’allument uniquement quand c’est nécessaire, à savoir quand il y a au moins une voiture qui peut avoir besoin de cet éclairage.

Sur les autoroutes peu fréquentées la nuit, il suffit pour cela de placer, tous les kilomètres par exemple, un détecteur de présence de véhicules qui allume l’éclairage sur le kilomètre suivant, ou qui maintient cet éclairage allumé s’il l’était déjà. Inversement, lorsque la voiture quitte le tronçon éclairé, l’éclairage s’éteint sur ce tronçon. Si l’on diminue la distance entre les capteurs (500 mètres au lieu d’un kilomètre) l’économie réalisée augmente encore. Au pifomètre, 300 mètres me semblerait un optimum sur autoroutes.

Sur les routes, les algorithmes seraient plus complexes. Par exemple, lorsqu’un véhicule se rapproche d’un carrefour, il faudrait éclairer toutes les voies possibles après le carrefour, puis tout éteindre après le passage du véhicule, sauf la route choisie par le véhicule.

Pratiquement, une solution intelligente pourrait se décliner en 5 composants :

  1. des détecteurs qui captent des données de présence de véhicules sur le réseau routier et qui nourissent
  2. des transmetteurs radio (GPRS ou autre) qui envoient ces informations à des récepteurs qui nourissent
  3. des ordinateurs qui décident à chaque instant des segments d’éclairage devant être allumés ou éteints et qui nourrissent
  4. des transmetteurs qui envoient ces décisions ON/OFF à des récepteurs qui nourrissent
  5. les relais de commandes pour chaque segment d’éclairage, et qui allument ou éteignent tous les lampadaires de ce segment.

Au plan de l’ingénierie d’un tel système d’éclairage public automatique à la demande (EPAD), il serait bon de s’inspirer un peu des systèmes ferroviaires de contrôles de barrières de passages à niveau, car là aussi ce sont des détecteurs qui commandent des dispositifs situés en aval puis en amont du trajet du train.

Un tel système ne sert à rien sur le périphérique parisien et sur toutes les routes et autoroutes où la densité de circulation est significative le jour comme la nuit. Mais, sur bien des routes et autoroutes, l’éclairage rime avec gaspillage parce que le temps d’éclairage utile est trop faible.

Un système EPAD nécessiterait le passage à des éclairages LEDs qui peuvent être allumés et éteints sans réduire leur longévité. Les LEDs ont en plus bien d’autres avantages importants. Ainsi les LEDs consomment moins d’électricité que les lampes sodium souvent utilisées pour les autoroutes. En plus, les LEDs durent plus longtemps. Cela permet de diminuer les interventions de maintenance.

Sachant qu’elles seraient souvent éteintes, les lampadaires à LEDs pourraient être installés pour plusieurs dizaines d’années sans maintenance… si les fabricants ne succombent pas aux pressions mercantiles perverses de l’obsolescence programmée.

Au lieu de démanteler les éclairages qui s’avèrent inutiles la plupart du temps, l’EPAD permettrait de moderniser les éclairages publics devenus obsolètes et anachroniques au plan écologique et technologique. Tout en économisant sur la facture énergétique de l’éclairage public, cela permettait de maintenir voir de créer des milliers d’emplois pour développer les réseaux technologiques d’éclairage intelligent (emplois d'ingénieurs), adapter les éclairages existants (emplois d'électriciens) et en faire la maintenance.

Enfin, pour la faune vivant aux abords des routes et autoroutes, le fait d’éteindre la plupart du temps les lampadaires publics permettrait aux animaux de dormir dans le noir... comme le font la plupart des gens.

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