Le "zéro déchet" est un jeu qui consiste à réduire au maximum la part des déchets résiduels.
Préambule
L'hydrogène renouvelable est le thème majeur de ce blog et reste dans ma vie une vision, car je ne peux pas encore acquérir une voiture à hydrogène, par exemple. Autant que possible, je m'efforce d'aider ceux qui s'affairent à mettre en œuvre cette vision. J'ai aussi installé le maximum légal de panneaux photovoltaïques sur le toit de ma maison en Belgique. Pour le reste, je suis forcé d'être patient sur cette question de l'hydrogène renouvelable qui évolue bien, mais encore trop lentement à mon goût.
Heureusement, j'ai trouvé une autre manière de contribuer directement au quotidien et en permanence à l'amélioration de notre environnement.
Il s'agit de ce que je considère comme un jeu au quotidien, un jeu qui pourrait s'appeler le "zéro déchet résiduel", un jeu auquel s'associe ma famille (dont 4 enfants de 5 à 15 ans), avec volontarisme voire enthousiasme.
Le but du jeu consiste à éviter de devoir placer des déchets dans la poubelle réservée aux déchets résiduels, ceux qui ne sont ni recyclables ni compostables et qui risquent fort de se retrouver incinérés ou en décharge.
Pour en arriver là, il y a 4 stratégies de jeu:
Stratégie 1) Consommer moins de produits qui ne sont ni compostables ni recyclables.
Stratégie 2) Éviter d'acheter des déchets, notamment les emballages et surtout les emballages non recyclables.
Stratégie 3) Trier les déchets recyclables ou compostables.
Stratégei 4) Contacter les producteurs et les pouvoirs publics pour les inciter à optimiser le jeu du "zéro déchet résiduel".
Au stade actuel des choses, c'est surtout la 3e stratégie qui nous prend beaucoup de temps.
Comme ma famille répartit sa vie entre la Belgique, le Luxembourg et la France, le jeu consiste aussi à optimiser cette 3e stratégie par des transports de déchets entre ces 3 pays, à l'occasion de nos déplacements. Il s'agit de dépasser les limites du recyclage local ou l'absence de possibilités de compostage.
Depuis quelques années, ces transports se déclinent en 4 modalités.
Modalité 1
Nos déchets compostables sont systématiquement amenés de France et du Luxembourg vers la Belgique (dans des boites hermétiquement fermées).
- La part strictement organique de ces déchets compostables est placée dans un compost au fond du jardin belge.
- Les déchets d'emballages compostables (papiers essuie-tout et emballages certifiés compostables) sont déposés lors du ramassage des déchets compostables organisés par la municipalité (en Belgique, on parle simplement des "services communaux").
Modalité 2
Nos emballages de plastiques souples sont transportés de France soit vers la Belgique soit vers le Luxembourg où ils sont collectés pour être recyclés.
Modalité 3
Nos emballages en plastiques durs sont transportés de Belgique et France vers le Luxembourg, où la collecte de ces déchets est déjà organisée.
Modalité 4
La part résiduelle peut être laissée dans n'importe lequel des 3 pays (où nous payons des taxes). Mais parfois, il m'arrive de revenir en France avec un petit sac de déchets résiduels. Au final la France est aussi gagnante, car le poids des rares déchets résiduels importés est bien moindre que le poids des déchets compostables et plastiques que nous exportons hors de France pour les soustraire à une assimilation à des déchets résiduels.
Si les 4 stratégies sont universelles et structurelles, les 4 modalités sont conjoncturelles et ne sont décrites ici qu'à titre d'exemple. Il faut espérer que les efforts des municipalités en matière de compostage et de recyclage permettrons bientôt d'éviter de devoir transporter des déchets recyclables ou compostables pour leur éviter la mise en décharge ou l'incinération, des pratiques environnementales bien peu vertueuses de nos jours.
Grâce à ce jeu vertueux qui affecte notre vie au quotidien, ma famille se sent utile pour l'environnement avec même un brin de fierté.