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Billet de blog 21 novembre 2014

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Vers un label (et un logo) européen du reyclage équitable et vertueux?

Résumé: Maintenant que le recyclage devient un commerce, il serait utile de développer un label de recyclage équitable.

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Résumé: Maintenant que le recyclage devient un commerce, il serait utile de développer un label de recyclage équitable.

Pour les consommateurs consciencieux qui se préoccupent de l'avenir de notre planète, cela prend un temps considérable pour trier les déchets et veiller à laisser le moins possible de déchets résiduels.

Quand on sait que c'est une nouvelle économie dite circulaire qui se met en place grâce à la valorisation des déchets, il devient normal que ceux qui produisent des déchets bien triés participent à la rentabilité du nouveau système.

D'abord, si les sociétés de recyclage deviennent bénéficiaires en vendant les déchets recyclés, il serait logique qu'elles ne reçoivent plus de subsides publics et que donc les taxes pour les déchets soient supprimées pour ceux qui trient scrupuleusement leurs déchets.

Ensuite, on pourrait imaginer que s'ouvrent des magasins qui se feraient concurrence pour acheter les déchets à des prix avantageux pour le consommateur devenu producteur de déchets triés.

C'est l'excellent reportage d'Envoyé Spécial hier sur France 2 qui a suscité ce billet, à propos du recyclage des textiles. Le plus souvent les vêtements usagers triés, nettoyés et déposés dans des containers ne sont ni distribués gratuitement ni destinés à aider ceux qui sont dans le besoin et n'ont pas de quoi se vêtir. C'est choquant de savoir qu'une industrie de revente et recyclage des textiles usagers se met en place en abusant de la crédulité des gens qui pensent faire une bonne action en donnant des vêtements souvent en parfait état. En plus, c'est décevant d'apprendre que des associations très respectées comme Les Restos du Coeur prêtent leur enseigne, sans avertir le public, pour servir une telle duperie. Enfin, il est tout à fait écoeurant d'apprendre que des sociétés de recyclage textile obtiennent des subsides pour recycler des vêtements qui, en réalité, finissent par s'entasser sur des poubelles à l'air libre en Tunisie. Il reste le pionnier du recyclage textile, à savoir Terre en Belgique, et d'autres associations locales qui pratiquent une activité purement sociale et solidaire. Ils se détachent du lot majoritaire des récolteurs de textiles qui font du commerce en se faisant passer pour des assciations caritatives.

Les associations qui ne recherchent pas le profit pourraient s'inspirer de la charte de Terre, se regrouper et imposer un label du recyclage vertueux. Etant donné que les déchets passent les frontières, ce label devrait être européen, comme c'est le cas pour le label BIO par exemple.

Le moment est venu de distinguer les acteurs qui recyclent avec un but purement humanitaire ou caritatif de ceux qui recyclent pour maximiser leur profit voire celui de leurs actionnaires. 

Pour ce qui est des activités de recyclage à des fins de profits, il serait normal que les profiteurs payent pour obtenir leur matière première. Il serait utile d'imposer un label (et un logo) du recyclage équitable pour certifier ceux qui respectent les consommateurs qui trient, les conditions de travail et l'environnement. Une règlementation fiscale pourrait permettre de supprimer les taxes des déchets pour ceux qui remettent leurs déchets à des organisations vertueuses.

Suite (13 janvier 2015):
SOLID'R : un label pour distinguer le recyclage vertueux de textiles

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