Texte complet, original et officiel du discours (en anglais):
https://www.presidentti.fi/en/statement-by-president-of-the-republic-of-finland-alexander-stubb-at-the-general-debate-of-the-80th-session-of-the-un-general-assembly-in-new-york-on-24-september-2025/
Traduction du passage critique (gras+souligné par l'auteur de ce blog).
Mesdames et Messieurs,
La composition de l'ONU reflète encore largement le monde de 1945. Le monde ayant radicalement changé, le processus décisionnel de l'ONU devrait l'être aussi.
L'année dernière, dans cette même salle, j'ai plaidé en faveur d'une réforme du Conseil de sécurité. Un Conseil où les régions actuellement sous-représentées auraient une voix plus forte grâce à des sièges permanents.
Le nombre de membres permanents devrait être augmenté au Conseil de sécurité. Il devrait y avoir au moins deux nouveaux sièges pour l'Asie, deux pour l'Afrique et un pour l'Amérique latine. Aucun État ne devrait disposer d'un droit de veto. Et si un membre du Conseil de sécurité viole la Charte des Nations Unies, son droit de vote devrait être suspendu.
Je suis convaincu que ces changements au sommet de l'ONU sont nécessaires pour préserver son rôle central dans les relations internationales.
Parallèlement, une réforme plus globale de l'ONU est nécessaire. Je félicite le Secrétaire général pour son initiative UN80. Je l'encourage à prendre des mesures audacieuses et ambitieuses.
La Finlande soutient fermement l'ONU et souhaite son succès. Par conséquent, nous soulignons la nécessité d'une véritable réforme afin de renforcer la crédibilité, la pertinence et l'efficacité de l'organisation. Cela permettra à l'ONU d'agir.
L'ONU doit concentrer ses efforts sur ses objectifs les plus importants : mettre fin aux guerres et les prévenir, protéger les droits humains et jouer un rôle moteur dans le développement durable.
Nous devons ramener l'ONU à la médiation pour la paix. Aucune autre organisation ne peut offrir une légitimité comparable à celle de l'ONU. Sans l'ONU, les conflits se résolvent sans elle, ce qui n'est pas dans notre intérêt commun. L'ONU est indispensable en tant que médiateur, et les États membres devraient la soutenir dans cette démarche.
La Finlande est fortement engagée dans les travaux de l'ONU et le restera. C'est pourquoi nous nous présentons également aux élections au Conseil de sécurité pour la période 2029-2030.
Si nous sommes élus, la Finlande s'engage à être un partenaire de paix pragmatique et respectueux des principes. Notre engagement envers le droit international, dont la Charte est au cœur, est fondé sur des principes. Nous sommes pragmatiques dans notre recherche de solutions qui font réellement progresser la paix et la sécurité internationales, tout en reconnaissant que les progrès sont souvent progressifs.