Transformation en vue pour les près de 400 kiosques à journaux de Paris qui vont connaître d'ici juin 2019 un profond lifing. Le nouveau look des kiosques a été présenté lors du Conseil de Paris.
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« Non aux nouveaux kiosques à journaux Parisiens : gardons l'esprit du Paris d'antan ! », sous cet intitulé, une pétition a été mise en ligne sur Change.org, qui a d’ores et déjà réuni plus de 18.000 signataires. (https://www.change.org/p/anne-hidalgo-non-aux-nouveaux-kiosques-%C3%A0-journaux-parisiens-gardons-l-esprit-du-paris-d-antan), mais il faut ajouter qu’en dehors de l'aspect esthétique, cette opération de chirurgie esthétique va dans le sens par l'abandon de la Ville de Paris de ses kiosques, donnés en concession en 2005 (délégation de service public) à la société MediaKiosk, filiale de JCDecaux, actionnaire majoritaire aux côtés de Presstalis et de trois éditeurs (le groupe Figaro, le groupe Le Monde et depuis juin 2015 Altice Media Group). MédiaKiosk a réalisé en 2014, un chiffre d’affaires de 29,5 millions d’euros. D'après les chiffres de 2010/2011, le loyer mensuel moyen que payaient les kiosquiers à MediaKiosk était de 3.640 € (en 2014, un kiosquier me disait payer aux environs de 5.000 €), mais ne perçoivent aucun pourcentage des recettes d'affichage publicitaire des kiosques... Chiffre affaires de MediaKiosk en 2011 : 130.000 € de redevances (les loyers payés les kiosquiers), et 355.000 € "liés aux opérations de promotion" (l'affichage pub). En acquérant en 2011 la société MediaKiosk, Jean-Claude Decaux a fait passe sur un sacré pactole : en 2010, Mediakiosk, qui gère la publicité extérieure sur 746 kiosques à journaux en France avait réalisé un chiffre d'affaires de 26 millions d’euros, dont aucun centime n’est reversé aux éditeurs ou distributeurs de presse.
Tout le baratin de MediaKiosk (cf article du Figaro -présent au capital de MediaKiosk : "vitrines réfrigérées pour pouvoir vendre des boissons fraîches, machine à café, boîtes aux lettres, écrans interactifs à l'extérieur", et "plus de confort pour les marchands de presse"), il s'agit avant tout d'augmenter la surface d'exposition publicitaie des kiosques. C'est donc une privatisation supplémentaire de l'espace public. Au fait, comme le dit l'article du "Figaro" : dans cet "espace de vente plus clair et dégagé", "les journaux et magazines ne sont évidemment pas oubliés". C'est bien de le rappeler, parce que ça failli. Mais patience : c'est la prochaine étape.