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« Utilisons cette période où l'école ne rouvre pas de manière habituelle pour faire une révolution de l'accès à la culture et à l'art. » Lors des mesures qu’il a annoncées, le 6 mai 2020, en direction du « monde de la culture », le Président de la République a souhaité que s’inventent « des formes de création en lien avec l’éducation », invitant les artistes à se rendre cet été dans les écoles.
Cela suppose qu’un financement conséquent soit réservé à l’éducation artistique et culturelle (ce budget a été porté à 100 millions d’euros en 2020, dont 40 millions d'€ pour le seul Pass’Culture).
Mais cela suppose aussi que les artistes et techniciens du spectacle et de l’audiovisuel, amenés à intervenir en milieu scolaire, ou périscolaire, tout autant qu’en milieu hospitalier, carcéral, social, etc.), soient pleinement reconnus en tant qu’artistes dans le cadre de ces missions (au-delà de la limite actuelle de 55 ou 90 h).
En effet, POLE EMPLOI et l’URSSAF considèrent que ces heures n’ouvrent ni droit à une indemnisation chômage, ni autorisation de déduction pour frais professionnels, sur le principe que les heures effectuées par des artistes et techniciens hors spectacle, c’est-à-dire hors « de la représentation d’une œuvre de l’esprit, devant un public, avec au moins un artiste du spectacle rémunéré » (ordonnance du 13 octobre 1945) relèvent du régime général.
Cela revient à dire que les artistes ne font « métier d’artiste » que lorsqu’ils sont en répétition ou en représentation. Or, l’intervention du Président de la République est claire : c’est bien en leur qualité d’artistes que leur présence est souhaitée dans le cadre scolaire, a fortiori dans une période où les spectacles sont empêchés.
A plusieurs reprises, le Président de la République s’est réclamé du « bon sens ». Ce même « bon sens » impose qu’instruction soit donnée à POLE EMPLOI et à l’URSSAF pour que TOUTES LES HEURES effectuées par des artistes ou techniciens du spectacle et de l’audiovisuel, qu’il s’agisse de répétitions, de représentations, d’enseignement ou d’action éducative et culturelle, soient désormais reconnues comme faisant partie du régime de l’intermittence.