Élocution révolutionnaire du Cours des choses, 9 janvier 2019 à 19 h 09.
(seul le prononcé fait foi)
Citoyennes, citoyens,
La crise est aiguë, raison pour laquelle l’heure est grave. Et la répression cogne.
Sans doute ne vous a-t-il pas échappé que dans sa récente déclaration télévisée, le Premier sinistre a promis la création d’une loi « anti-casseurs », laquelle pourrait notamment inclure une interdiction de manifester.
Face à tant de rodomontade d’un régime qui se « vichyse », on comprend mieux aujourd’hui, le sens de l'hommage que le caporal Macrotin voulait rendre, en novembre dernier, au maréchal Pétain !!!

Casseurs ou boxeurs ? Comme titre ce matin Le Canard enchaîné, « Le problème, c’est moins le boxeur que le boxon ! ». En son temps (paix à son âme), l'abbé Pierre avait déclaré « comprendre la violence de ceux à qui l'on prend tout et qui manquent de tout, en concluant qu'il y avait plus de sang sur les mains de ceux qui leur vidaient leurs assiettes que sur les leurs... «
Emmanuel Macrotin, pour sa part, a décidé de troquer sa tenue de Jupiter pour les oripeaux de Caligula : « Qu'ils me haïssent pourvu qu'ils me craignent ! ».
Oui, mais qui le craint-encore ? Entendez-vous ? Entendez-vous ?
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats?
Ils viennent jusque dans vos bras.
Égorger vos fils, vos compagnes!
Que veut cette horde d'esclaves
De traîtres, de rois conjurés?
Pour qui ces ignobles entraves
Ces fers dès longtemps préparés?
Français, pour nous, ah! quel outrage
Quels transports il doit exciter?
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage!
Braves gens de la moyenne, ne vous inquiétez pas : ça ira…
ah ira, ça ira, ça ira !
Le peuple, en ce jour, sans cesse répète :
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Malgré les mutins tout réussira !
Nos ennemis confus en restent là :
(.. .)
Celui qui s'élève, on l'abaissera ;
Celui qui s'abaisse, l'on élèvera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Le vrai catéchisme nous instruira,
Et l'affreux fanatisme s'éteindra.
Résurgence de l’insurrection ?
L’insurgé !… Son vrai nom c’est l’Homme,
Qui n’est plus la bête de somme,
Qui n’obéit qu’à la raison.
Et qui marche avec confiance,
Car le soleil de la science,
Se lève rouge à l’horizon.
À la Bourgeoisie écœurante
Il ne veut plus payer la rente :
Combien de milliards tous les ans ?…
C’est sur vous, c’est sur votre viande
Qu’on dépèce un tel dividende,
Ouvriers, mineurs, paysans.
Nous voulons nous affranchir
de ceux qui causent nos misères
(Refrain )
Église, Parlement, Capitalisme, État, Magistrature
Patrons et Gouvernants, libérons nous de cette pourriture
Pressant est notre appel, donnons l'assaut au monde autoritaire
Et d'un cœur fraternel nous réaliserons l’idéal libertaire
Ouvriers ou bien paysans travailleurs de la terre ou de l’usine
Nous sommes dès nos jeunes ans réduits au labeur qui nous mine
D’un bout du monde à l’autre bout c’est nous qui créons l’abondance
C’est nous tous qui produisons tout et nous vivons dans l’indigence
L’état nous écrase d’impôt il faut payer ses juges sa flicaille
Et si nous protestons trop haut, au nom de l’ordre on nous mitraille
Les maîtres ont changé cent fois c’est le jeu de la démocratie
Quelque soit ceux qui font les lois c’est toujours la même supercherie
Dansons la carmagnole
Vive le son, vive le son
Dansons la carmagnole,
Vive le son du canon !
Car en effet,
Brigitte avait résolu bis
De nous fair' tomber sur le cul ; bis
Mais son coup a manqué
Elle a le nez cassé.
(…)
Son mari, se croyant vainqueur, bis
Connaissait peu notre valeur. bis
Va, Manu, gros paour,
Du Temple, dans la tour.
Alors, oui, nous danserons sur les décombres encore fumants, mais nous chanterons tout aussi bien l’approche du printemps.
Quand nous chanterons le temps des cerises,
Et gai rossignol, et merle moqueur
Seront tous en fête !
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux, du soleil au cœur !
Quand nous chanterons le temps des cerises,
Sifflera bien mieux le merle moqueur !
Tel est le chant qui chante et fait notre révolution…
A nos représentants, à nos fils, à nos mères,
D’anéantir les oppresseurs.
En tous lieux, dans la nuit profonde
Plongeant l’infâme royauté,
Les Français donneront au monde
Et la paix et la liberté.
Quel fruit tirons-nous des labeurs
Qui courbent nos maigres échines ?
Où vont les flots de nos sueurs ?
Nous ne sommes que des machines.
Nos Babels montent jusqu’au ciel,
La terre nous doit ses merveilles :
Dès qu’elles ont fini le miel,
Le maître chasse les abeilles.
(…)
Mal vêtus, logés dans des trous,
Sous les combles, dans les décombres
Nous vivons avec les hiboux
Et les larrons amis des ombres ;
Cependant notre sang vermeil
Coule impétueux dans nos veines ;
Nous nous plairions au grand soleil,
Et sous les rameaux verts des chênes.
(…)
Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde,
Que le canon se taise ou gronde,
Buvons,
À l’indépendance du monde !
(…)
La Liberté allait au sein des Gaules,
Ouvrir le monde, au peuple universel
Quand de Judas la formidable escorte,
A l’oppresseur prêta ses bras félons,
Allons, soldats, scalpez la grande morte
Et dans sa peau, taillez-vous des gallons
Quand le sang dans les pierres,
Tourbillonne avec fureur,
Peuples effacez vos frontières
Peuple sans frontières, le peuple gitan a annoncé son intention ferme et déterminée de se rallier massivement, ce samedi 12 janvier, à l’acte 9 des Gilets jaunes, participer ainsi à la meute de cette « foule haineuse » qui s’est jurée de sonner l’hallali d’un pouvoir aux abois. Frères gitans, venés armés ; armés de quelques-uns de vos proverbes.
Deux d’entre eux, à l’adresse d’Emmanuel Macrotin :
« Le serpent quitte sa mue, mais ne quitte pas son venin. »
« Un homme au cœur impur creuse lui-même sa tombe. »
Et deux autres à notre propre destination :
« Ce n'est pas la destination mais la route qui compte. »
« L’herbe plie sous le vent. Elle tient encore quand le vent est passé. »
Pour conclure, le Cours des choses voudrait lancer un appel solennel et fraternel aux flics de France et de Navarre.

Agrandissement : Illustration 3

Camarades, policiers dont ce régime corrompu et sa clique gouvernementale tentent de vous soustraire à votre fonction de « gardiens de la paix » pour vous transformer en agitateurs d’une guerre civile qui, à présent, n’hésite plus à dire son nom ; régime qui depuis et des semaines et des mois vous met sous pression permanente vous mène au bord du burn-out, et du suicide pour certains d’entre vous !
Chers amis flics de France et de Navarre, vous aussi avez droit à quelque temps de repos et de vacance, vous aussi avez droit au délassement en famille. Ce régime vous malmène de toutes parts. Cessez d’obéir à ses ordres indignes et sinistres qui vous privent de votre liberté de garder la paix. Ne cherchez pas vengeance en malmenant à votre tour celles et ceux qui appartiennent au même bord républicain que vous. Déclarons la paix entre nous : pactisons ! Tournons-nous d’un même élan vers la liberté qui nous attend !
A toutes, et tous, comme on le dit en langue tzigane, « Larcho drom ». Bonne route. Ne nous arrêtons pas en si bons chemins. Comme le disait Saint-Just, « Ceux qui font les révolutions à moitié ne font que se creuser un tombeau. ».
Bonne route, en fanfare. Evidemment tzigane.