Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Après l’affaire du cinéma Méliès à Montreuil, c’est au tour de la Ville de Belfort, dont le maire est le socialiste Étienne Butzbach, d’évincer la directrice d’EntreVues, leFestival International du Film de Belfort ; « le plus petit des grands festivals » comme aimait à le qualifier Janine Bazin sa fondatrice. Depuis plus de vingt ans, EntreVues s’est affirmé comme le rendez-vous des cinématographies audacieuses, d’hier et d’aujourd’hui, comme un pont entre le cinéma au présent et le patrimoine cinématographique. C’est cet héritage qu’a poursuivi et développé depuis 2006 Catherine Bizern. « Aujourd’hui », écrit-elle, « le festival se trouve dans une dynamique exemplaire, comme le montrent la notoriété toujours plus grande de sa compétition, l’augmentation du nombre de ses spectateurs et l’intérêt de plus en plus fort des professionnels à son égard. Sa place est désormais essentielle tant au niveau du Grand Est qu’au niveau national et international. C’est un lieu reconnu pour œuvrer à la reconnaissance du jeune cinéma et son histoire et pour permettre à la pensée autour du cinéma de se construire et de circuler. Mais « Qui paie décide ». La phrase d’Orson Welles qui l’an dernier ouvrait mon éditorial et illustrait la programmation « L’argent guide le monde mais n’a aucune valeur » était semble-t-il prémonitoire. Pourtant, ce fut une surprise d’apprendre que la mairie de Belfort, à qui le festival « appartient », décidait qu’après l’édition 2012, particulièrement réussie, il était urgent de changer les orientations d’EntreVues, et donc la direction du festival... »
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