Des saints, des héros, des génies… Peut-être n’ont-ils pas tout à fait tort ceux qui pensent que le peuple demandent beaucoup à ses élus ?
Ne serait-il pas plus sage de mettre la barre un peu moins haut, à l’échelle des vertus et des vices humains ? Se contenter donc des bons, des brutes et des truands dont nous disposons dans le personnel politique et qui représentent assez bien la société dans laquelle nous vivons.
Après, c’est une question de proportions. Mais c’est de notre responsabilité d’électeurs de faire en sorte que les bons soient plus nombreux. Nous ne pouvons toujours nous défausser des errances politiques sur ceux qui nous gouvernent et que nous avons choisis .
Nous leur reprochons de ne pas tenir leurs promesses? Belle hypocrisie! Voterions-nous pour celui qui nous dirait: euh! je vais essayer d’améliorer les choses, mais je ne suis pas sûr que ça marche, je ne vous promets rien, euh! et puis, je changerai peut-être de manière de faire en cours de route… Non bien sûr ! Il nous faut un langage carré et les mouvements de menton qui vont avec: je baisserai le chômage, je réduirai les impôts, j’augmenterai le pouvoir d’achat. Je diminuerai la fracture sociale...
Qui ne promet pas le beurre, l’argent du beurre et le "sourire" de la crémière (moins d'impôts, plus de couverture sociale et la réduction de la dette) ne peut être élu… La faute à qui ? A nous, à vous, à moi. Nous avons de l’action politique une conception magique, nous déléguons notre pouvoir à une sorte d’Enchanteur Merlin qui va faire la pluie et le beau temps simplement en prononçant quelques discours cabalistiques. Nous refusons de voir que la politique est une affaire humaine, terriblement humaine et que la démocratie se mérite par un engagement personnel au quotidien.