Que va dire de cet incident l'opinion publique? Et les journalistes ? Et les analystes? Et Franz Olivier Giesbert ? Quelle influence sur les sondages?
C'est le clou du défilé: 4 parachutistes se posent juste devant la tribune présidentielle. Mais l'un ne se relève pas, cheville foulée ou genou luxé. A la télé, on verra, un peu plus tard, François Hollande s'avancer vers l'homme, toujours à terre, pour prendre de ses nouvelles. Le militaire est désolé d'avoir manqué son saut. Le président le rassure, le félicite, plaisante, espère que le blessé ne gardera pas un trop mauvais souvenir de ce 14 juillet.
Humain, le président? Trop humain? Voire démagogue? Ou pas assez humain? On dit qu'il aurait dû porter l'homme sur son dos, au moins prêter sa voiture. On dit que tout avait été monté d'avance pour lui permettre de jouer les bons samaritains, que le militaire était en service commandé. On dit qu'un défilé, ça coûte cher, trop cher, qu’il faut le supprimer. Mais on dit aussi qu’à vouloir faire des économies sur l'armée, on voit le résultat : les parachutistes se lancent dans le vide sans chaussures!
Ce micro événement risque d'avoir une forte valeur symbolique ajoutée. On imagine déjà le titre, à leur une, avec photo du parachutiste allongé, du Figaro, 14 juillet, le socialisme rate sa cible! de l'Humanité, 14 juillet, Hollande, l'atterrissage douloureux! de Libération, 14 juillet, Hollande, au secours de l'Armée!