S’il doit donner ses sous, le riche préfère toujours la charité à l’impôt.
Selon un principe très libéral, faire la charité, c'est donner ce qu'on veut, à qui on veut, quand on veut. Le parrain de la Mafia a ses bonnes œuvres, la dame patronnesse ses pauvres, le milliardaire sa fondation, le chanteur à succès son gala humanitaire. Quand on est riche, faire la charité est une excellente affaire. L'homme riche, mais charitable, se fait aimer du peuple et peut ainsi mener en paix ses affaires. Rien ne viendra changer l’ordre des choses qui l’ont fait riche. La charité n'est pas une vertu révolutionnaire.
L'impôt ne donne pas au riche cette aura de générosité. Avec l'impôt, le riche ne fait que payer ce qu’il doit. Et comme l’impôt est levé sous un prétexte partageux*, le riche peut craindre, en plus, de voir son argent confisqué * servir la mise en place d’une organisation de la société qui limitera sa fortune. L’enfer donc ! D’où son désespoir, puis son évasion vers un paradis fiscal.
Dit autrement : l’impôt vise à réduire les inégalités sociales, la charité à les faire supporter.
Dit encore autrement : la charité profite surtout aux riches
Dit toujours autrement : le riche, bien plus que le pauvre, est près de ses sous (euros).
Traduction politique: l'impôt est de Gauche, la charité est de Droite.
* mots de riches