Jean-Marc Guillaumond

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Billet de blog 15 février 2012

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Nicolas S. ce soir à la télé...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Madame Ferrari, je vous le demande, qu'est-ce qu'on dirait si je ne me présentais pas? Vous vous rendez compte, Nicolas Sarkozy, le seul dirigeant capable de sauver la France, l'Europe, le Monde, et je ne me représenterais pas! Qu'est-ce qu'on dirait, je vous le demande? Et bien vous voyez, Madame Ferrari, ce n'est pas ma conception du courage en politique!  La France est au plus bas, donc je suis candidat.

Regardez comment vous êtes, vous, les journalistes, simplement parce que je viens de dire que la France était au plus bas, vous osez m'interroger sur mon bilan? Mais Madame Ferrari, il faut bien comprendre que les délocalisations, les emplois en moins, les chômeurs en plus, la précarité, les agressions sur les personnes, l'inflation de la dette publique, la limitation d'accès aux soins pour les plus démunis, la perte du triple A, c'est pas à cause de moi, c'est pas ma faute. Comment, d'ailleurs est-ce que ce serait possible, je vous le demande, puisque je suis le meilleur?  Laurence Ferrari, il faut dire la vérité aux Français,  c'est la faute de la Crise, et  la faute de tous ces incapables qui m'ont précédé: les Chirac, Mitterrand, Giscard, Blum, Robespierre, j'en passe et des meilleurs, et j'irai jusqu'à Vercingétorix qui, rappelez-vous, s'est quand même  fait battre à Alésia! Comment voulez-vous qu'en 5 ans je répare les dégâts? Il m'en faut 5 de plus.

Et puis Laurence Ferrari, je vais vous confier ce qui m'a décidé à être candidat et que je n'ai jamais raconté à personne, parce que vous me connaissez, je suis pudique. L'autre jour  comme je faisais mes courses avec Carla et ma petite Giulia au Prisunic du coin, j'ai croisé une brave dame, une ménagère, de moins de 50 ans, et  qui m’a pris à témoin. Elle m'a montré son caddie presque vide et  m'a dit " Monsieur le Président, présentez-vous, je vous en supplie, j'arrive plus à nourrir ma famille, et y a que vous qui pouvez changer ça". Alors quand j'ai vu les larmes dans ses yeux, j'ai ressenti une profonde émotion et Carla aussi. Oui! Oui! Madame Ferrari,  j'ai beau être Président, je suis un homme de coeur comme tout le monde! Alors, je lui ai pris la main et je lui ai dit, en la regardant droit dans les yeux,  que je me présenterais et que je serais le Président du pouvoir d'achat. Qu'est-ce que vous penseriez, Laurence Ferrari,  je vous le demande, et que penseraient les Français, si je ne tenais pas la promesse faite à cette pauvre femme?

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