Hier soir, à l'euro de foot, les Italiens ont battu les Allemands. Ils retrouveront dimanche les Espagnols en finale à Kiev.
Dès le premier but encaissé, la mécanique allemande se grippe. Les joueurs de la Mannschaft, certains d'être les meilleurs, ne peuvent concevoir qu'ils puissent ne pas l'être. Et comme le doute ne fait pas partie de leur culture, ils ne savent pas le gérer. Ils se sont préparés à tout, sauf à perdre. L'intime conviction de leur force devient leur faiblesse.
Le foot n'est pas l'économie et le raisonnement sent la caricature, mais cette petite revanche du Sud sur le Nord fait plaisir à ceux qui en ont un peu ras la casquette de voir l'Allemagne donnée en modèle partout et pour tout. Sentiment un peu mesquin, certes, mais la distanciation n'est pas la qualité première du supporter de foot! Et on aime bien cette équipe d'Italie qui ne se prend pas pour modèle.
http://www.courrierinternational.com/article/2012/06/28/ras-la-casquette-des-metaphores-lourdingues