"Nos vacances sont plus belles que vos grèves". C’est le petit message moqueur envoyé aux cheminots par Emmanuel Macron et son gouvernement. Et tant pis pour les embouteillages sur les routes et dans les gares, La négociation peut attendre…C’est à notre bon vouloir…
C’est aussi un moyen de bien faire sentir aux syndicats que, pour Jupiter, leurs manifestations ne sont que petites piqures d’insectes et à Laurent Berger que la dinde à Noël est faite pour être mangée.
Emmanuel Macron veut sa réforme coûte que coûte. Et sûr qu’en milliards d’euros, elle va coûter bonbon! Ce qui est un paradoxe pour une réforme qui était vendue comme porteuse d’économies… On va remplacer les régimes spéciaux par des régimes particuliers, déguiser la clause du Grand-père en arrangement de l’Aïeul et le tour sera joué… Comme toujours, tout changer pour ne rien changer…
L’essentiel pour Macron est de mettre Martinez à son tableau de chasse et de ne surtout pas laisser envisager un seul instant qu’on puisse financer les retraites par d’autres contributions que celles du travail. Les retraités aisés et les anciens électeurs de Fillon, qui font depuis quelques temps, selon les sondages, la base électorale d’En Marche peuvent dormir tranquilles: on ne touchera ni aux dividendes que rapportent leurs actions (+27% cette année) ni aux droits de succession sur leurs patrimoines.
Quant au travailleur pauvre, avec ses euros cotisés, il aura droit, en toute justice mathématique, à une pauvre retraite.