En déposant mon bulletin dans l’urne, je sais que je voterai aussi pour Bayrou (et ça fait mal!), pour Line Renaud (et ça fait très mal!), pour Alain Minc (et là, ça fait vraiment très très mal). Que je voterai aussi, ce jour-là, comme le super traître Judas-Valls et le très âpre au gain Thénardier-Fillon .
Ce trajet, de la maison au bureau de vote, sera mon chemin de croix. L’expiation d’une faute, celle de n’avoir pas su convaincre, à mon modeste niveau, mes amis de Gauche que leur vote qu’ils voulaient « utile » au premier tour était un redoutable piège pour notre démocratie.
Les candidats qui ont bénéficié de ce vote utile de Gauche (parfois Macron et souvent Mélenchon) se croient aujourd’hui plébiscités pour la totalité de leur programme. Voire même dans le cas de l’inquiétant Mélenchon pour certaines de ses lubies! Du coup beaucoup de ces électeurs « utiles » de gauche se sentent déjà trahis…
Il serait pourtant paradoxal et regrettable et disons-le franchement absurde que ceux qui ont tant voulu voter « utile » au premier tour, ce qui n’a fait qu’embrouiller les esprits, ne le fassent pas au second, ce qui permettra au moins de clarifier les choses…
Entre du libéralisme flou et du liberticide dur, il n’y a pas à hésiter, je voterai Macron. J'ai aussi ma petite raison égoîste de voter ainsi: plus le pourcentage de la droite extrême sera faible dans mon village dimanche soir et plus sain sera l’air que lundi matin j’y pourrai respirer.
Après on verra. A chaque échéance électorale suffit sa peine.