Voilà, c’est clairement dit! Déçu par son copain Macron, notre milliardaire favori rêve d’un Trump à la française pour diriger le pays et pouvoir faire son petit business en toute tranquillité. Mon fric d’abord, et tant pis pour la démocratie et les valeurs de notre république !
Dans son combat pour la défense de ses intérêts propres (qui sont d’ailleurs habilement confondus voire camouflés avec et par les intérêts de son entreprise), Bernard Arnault reçoit bien évidemment le soutien de ses compagnons de fortune. Et on comprend cette solidarité des gens ultra-riches qui se retrouvent au Polo de Bagatelle ou à la table de Bernadette Macron et dont les enfants et petits-enfants fréquentent les mêmes rallyes mondains ou bals des débutantes avant de se marier les uns avec les autres. C'est l'esprit de famille!
Mais comment expliquer que les intérêts de Bernard Arnault soient aussi défendus par beaucoup de gens pas vraiment riches et même parfois plutôt pauvres? Comment comprendre cette étrange fascination? Est-ce par une croyance erronée dans un ruissellement de l’argent dont pourtant ces pauvres ne sont à l’évidence pas bénéficiaires et que beaucoup d’économistes sérieux remettent en cause? Est-ce par le fol espoir d’ avoir un jour la même fortune que lui, un peu comme l'espoir, statistiquement improbable, de décrocher le jackpot au loto? Est-ce par la reconnaissance naïve d’une réussite due au mérite, alors qu’elle n’est que la conséquence quasi obligée d’un héritage? Sans doute tout cela à la fois…
Peut-être aussi qu’à force d’entendre sans cesse dans les médias que Bernard Arnault fait vivre des milliers et des milliers de gens en leur donnant du travail, on finit par le croire et on fait de notre milliardaire l'homme providentiel…
Mais si on entendait plus souvent que c’est en donnant leur travail à Bernard Arnault que des milliers et des milliers de gens le font vivre (et plutôt bien!), cela changerait significativement la perspective: d’un "merci à lui" respectueux vers un "merci pour lui" ironique …