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Billet de blog 17 décembre 2018

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“Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, les types de 60 kilos les écoutent.” Michel Audiard, 100 000 dollars au soleil

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Voici ce que disait Houellebecq en 2001 :

http://ac.matra.free.fr/FB/20160816houellebecq.pdf

Après les attentats de janvier 2015, voici ce que ça devient :

https://www.bfmtv.com/culture/houellebecq-houellebecq-l-islam-est-une-religion-de-paix-de-tolerance-et-d-amour-859755.html

Est-ce que la paix et l’amour sont cons ?

Moi, j’avais déjà lu Le Coran. En plusieurs fois. Le jour où j’ai trouvé une sourate qui m’a plu, j’étais tellement heureux que j’en ai extrait les morceaux que je préférais, et j’ai imprimé un texte décoratif, à afficher. Il m’arrive de l’offrir à des amis Musulmans. C’est Les abeilles (An-Nahl).

sourate-16-plus-gros-1 (pdf, 40.5 kB)

Soumission. Une de mes amies, qui récite dans le texte "Mignonne allons voir si la rose", me l’avait prêté, après avoir découvert Houellebecq. Je crois qu’elle a tout aimé. Moi, Soumission, l’idée me plaisait. Saviez-vous que "soumission", c’est le sens du mot Islam ? Soumission à Dieu. J’ai donc lu Soumission. Ça m’a fort fait chier. Le personnage central est inexistant sur tous les plans, malgré qu’il soit universitaire de renommée mondiale, quoique marginale (c’est un spécialiste de Huysmans). D’ailleurs, tous les personnages sont inexistants. Ce n’est pas que l’écrivain soit mauvais. Au contraire, tout est très vrai. Mais l’art est-il la reproduction du réel ? Hein ? C’était votre sujet de philo ? Moi, c’était « Peut-on exercer sa liberté sans courir de risque ». Après avoir joué au morpion pendant toute l’année avec ma copine, une année à 7 de moyenne, j’ai eu 13 ; quand il l’a su, le prof a parait-il été surpris. Mais je m’écarte (quoique).

Moi, je suis vieille école : je suis pas à l’affut des romans sur rien. Je peux pas lire Robe - Grillée, comme dit San-Antonio. Il me faut des gens fun. Même les salauds, il faut qu’il soient fun. Pour moi, la famille Malefoy et la famille Wesley, c’est ça la littérature. Côté salauds, les Malefoy. Mais Drago sera sauvé (par Harry, d’abord, au sens propre, puis dans le sens moral (poil à Nietzsche)). La mère aussi, est parfois touchante. Seul le père reste un vrai con fumier, de A jusqu’à Z (poil à Freud). Et côté cool, chez les Wesley, il y a quand-même un con fumier, c’est Percy (Perceval dans le cycle arthurien est le héros qui va conquérir le graal, preux mais également chaste, innocent, niais. Parzival, Parsifal. Le Zarathoustra de Nietzsche sera conçu par opposition). Mais Percy finit par comprendre et se repent. Sa décono-fumaritude (poil à Ségolène) consiste, aveuglé par son ambition, à ne pas comprendre que son patron est manipulé par les forces du mal, ceux qui pensent que les Moldus, les Elfes de maison, les Géants, Hybrides, etc. ne sont rien. L’univers de Joanne fourmille, pétille, grouille, éparpille, fouille, mouille, me la baille bien bonne !

Mais ces fantoches que décrit Houellebecq ! Pour voir passer des cons, point n’est besoin de lire, il faut juste se mettre à son balcon (Le pornographe). Lire, c’est un plaisir. Pas un pensum. C’est d’ailleurs parce que ni les parents ni les enseignants ne comprennent ça qu’on ne parvient pas à faire lire les enfants (ni les parents). Mais l’amie dont je vous parlais à fait son droit : c’est vous dire que non seulement elle a l’habitude de lire des choses qui la font déféquer, mais qu’en plus, ayant dû s’y accoutumer, elle doit aimer ça, à présent. Et voilà pourquoi Houellebecq fut une rencontre pour elle.

Ce préambule nous a permis de cerner un peu notre… personnage. Je sais pas si vous êtes d’accord, mais pour ce qui est de penser complexe, avec notre analyse des propos de Houellebecq, on est servis !
Ne nous étonnons donc pas de ceci :

http://www.lefigaro.fr/livres/2018/12/14/03005-20181214ARTFIG00090-houellebecq-donald-trump-est-un-des-meilleurs-presidents-americains-que-j-aie-jamais-vus.php

Je note l’étrangeté de la formulation : d’un côté « un des meilleurs », et de l’autre « jamais ». Ça colle pas. Le nombre de présidents américains qu’il a vus : disons que ça commence avec Nixon. Ford, Carter, Reagan, Bush père, Clinton, Bush fils, Obama. Et Trump.
Un des meilleurs parmi neuf ! Que j’aie jamais vus. Il ose pas dire le meilleur. Pas si con, tout de même. Peut-être y a t-il Reagan au dessus ? M’enfin, stylistiquement, ça donne un effet lavette, tartuffe. Cachez ce porc que je ne saurais voir. Il dirait « un des meilleurs présidents américains que j’aie vus » ou « le meilleur président américain que j’aie jamais vu  », ça irait. Mais il euphémise et hyberbolise en même temps. Enfin, moi aussi, j’écris mieux que je ne parle…

Peut-être un jour dans son discours de réception à l’académie française, déclarera-t-il : « Donald Trump fut un des pires singularis porcus que j’aie jamais vus ? »

Si un jour quelqu’un écrit les aventures de Houellebecq, là, il aura un vrai personnage fun. C’est chié. Ses personnages sont des Flamby, mais lui, pardon ! Y craint pas les taches !

Il dit au moins une chose vraie : la fin de l’impérialisme américain. Mais ce n’est pas dû à Trump, qui va juste accélérer le déclin, tout en faisant courir des risques au monde entier.
Bon. Mais au fond, de quoi je me plains ? Tout le monde a le droit d’évoluer, non ? À part les espèces animales et végétales dans certaines mythologies.

Illustration 2

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