À une écrasante majorité, 533 voix pour, 24 contre et 48 abstentions, le Parlement européen a voté ce jeudi à Strasbourg une résolution demandant la libération immédiate et sans condition de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.
Parmi les votes contre, celui de Rima Hassan, que Mélenchon avait placée en bonne position, de façon à ce qu’elle soit élue à coup sûr. Manon Aubry, tout aussi indigne, mais avec l’hypocrisie en plus, s’abstient.
Les drapeaux palestiniens, le slogan « Palestine from river to the sea », à l’Assemblée nationale française, c’était une honte franco-française, un scandale bien de chez nous, comme une fin de banquet avinée.
La virée libanaise de Rima Hassan avait internationalisé la honte : le 16 août à Amman en Jordanie, elle participe à une manifestation pro Hamas, au cours de laquelle des dizaines de pancartes sont brandies en hommage au chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué le 31 juillet à Téhéran.
Aujourd’hui, le fond de commerce de Rima Hassan s’étend : en ne votant pas cette résolution, ce n’est pas la Palestine qui est en cause, c’est le gouvernement algérien et l’islamisme. Ce sont en effet les deux combats de Boualem Sansal, les deux raisons de son emprisonnement, une troisième lui étant étrangère : la vengeance de la dictature après la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental.
Rima Hassan avoue par son vote que ce ne sont pas les souffrances des Palestiniens qui l’animent, mais l’islamisme lui-même, avec les dictatures ou terrorismes qui vont avec.
Des gens qui soutiennent le Hamas et la dictature algérienne, contre un écrivain français qui les combat, représentent la France au parlement européen. Peu. Mais ils font tâche.
Par contre, une nouvelle décoration apparaît sur le plastron de Boualem.