On emploie à tire-larigot des tas d’expressions. « fasciste », « nazi », « génocide » sont très à la mode en ce moment. Il y a un âne notoire du Club de Mediapart, sans doute sénile, qui me radote après : « nauséabond ». Universelle, cette épithète, « nauséabond ». Affichez un avis contraire, vous verrez : « nauséabond ». Il se dessine d’ailleurs petit à petit une majorité « nauséabonde » dans l’électorat. Le restant, juste lobotomisé, arc pseudo-républicain où les membres du Nouveau Front Patibulaire de Taureau et de la macronie se sodomisent en couronne pour préserver les sièges. Triste spectacle qui accélère encore le mouvement.
Le novlangue woko-macrubuesque contient aussi des tas de noms propres. Cela présente l’avantage de la négation : en traitant par exemple Michel Onfray de « Doriot », on fait de Doriot un gentil professeur rencontrant un succès mérité.
De même, en nommant « génocide » une guerre de défense, une guerre existentielle, en estimant que « Gaza c’est Auschwitz », on nie la réalité de la Shoah, et on l'inverse. Car la doctrine du Hamas, de l’Iran, par exemple, le sont pour de vrai, génocidaires.
Voici une photo prise à Gaza le 10 juillet 2025 :

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Je mettrai pas de photo d’Auschwitz. Je devrais peut-être. Certains ne savent pas, ne savent plus. Nuit et brouillard. Je mettrai pas non plus de photos ou de vidéos extraites des joyeux partages des joyeux éventreurs-violeurs-décapiteurs-autodafeurs du 7 octobre. Ça va sans dire.
Cette orwellisation de l’époque n’est pas propre à l’antisémitisme contemporain. Elle s’applique in extenso à l’écolo-wokisme courant. Une éolienne est un bijou qui préserve la nature. Un pesticide est un crime contre l’humanité. Là encore, là toujours, une poignée d’allumés bobos remuent les foules, inversent les valeurs : car c’est au nom du bien que ces faisandés faisans prennent des vessies pour des lanternes, et imposent un plus grand mal. L’ineptie éolienne (non rentabilité, intermittence, la centrale doit être associée à une centrale thermique ; bruit, paysages dévastés, danger pour les oiseaux, perturbation chez les animaux en général, incroyable masse de béton plantée dans le sol, rendant impossible le recyclage) ; l’interdiction de produits phytosanitaires, qui associée au libre-échange, provoque l’importation de produits encore plus toxiques, etc.

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Le malheur, c’est qu’autour d’une poignée de plumitifs frelatés et de politiciens sans foi ni loi, existe une masse touffue d’ahuris, avaleurs de couleuvres, gobeurs de foutaises. Le fanatisme écolo-woke n’est pas sans rappeler les fanatismes religieux. Torquemada appliquait la question saintement. Les soldats de dieu se font sauter au milieu d’une foule, persuadés de lui plaire ainsi, à dieu.
La soumission à l’autorité, qu’elle soit d’ordre pseudo-scientifique comme le montre Milgram, idéologique, politique, religieuse, permet de faire le mal au nom du bien. De la même façon qu’on éradique, nettoie, épure, brûle, extermine, en de nombreux chapitres de l’histoire, on voue aux gémonies, de nos jours, les hérétiques modernes. Les sceptiques. Il est interdit de douter. La moraline règne. L’éthique est en toc.
Alors, malheur à l’honnête homme s’il cherche à défendre la raison, la vérité, le bon sens. Le voici vilipendé, lynché, massacré, égorgé, décapité comme un pauvre prof cherchant à faire son métier. Pour un rien. Pour avoir sa propre éthique, hérétique aux yeux du troupeau. Acceptons le risque, et revendiquons ce travail de résistance. Il faut vivre dangereusement. Et j’ajoute après Niteucheu : inconfortablement. C’est bon pour la santé. Ça augmente peut-être pas l’espérance de vie, mais ça permet d’envisager d’être décapité en pleine forme. Je pense que les mecs de Charlie bandaient encore. En tout cas, ils se marraient. Trop, d’ailleurs.