Jean Mézières

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Billet de blog 1 décembre 2008

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GARDE A VUE, GARDE A NU.

La boucle est bouclée messieurs les journalistes.Grâce à Etoile66, je voudrais rajouter un petit complément au poème de Martin Niemöller.

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(Texte écrit le 4 septembre 1997)


La boucle est bouclée messieurs les journalistes
.

Grâce à Etoile66, je voudrais rajouter un petit complément au poème de Martin Niemöller.

Lorsqu'ils sont venus chercher les communistes
Je me suis tu, je n'étais pas communiste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes
Je me suis tu, je n'étais pas syndicaliste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les sociaux-démocrates
Je me suis tu, je n'étais pas social-démocrate.
Lorsqu'ils sont venus chercher les juifs
Je me suis tu, je n'étais pas juif.

Ils sont venus chercher les gens qui aident les sans-riens et sans-papiers.
Je me suis tu, je n'étais pas concerné.
Ils sont venus chercher un libre-penseur opposant.
Je me suis tu, je n'étais pas de son bord sympathisant.
Ils sont venus chercher un journaliste.
Je me suis tu, je n'étais pas journaliste.

Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester.

Une des raisons qui m'ont fait descendre dans la rue contre les lois "Pasqua-Debré", c'est cet odieux traitement que la police de Debré a fait subir à cette jeune femme qui hébergeait un immigré clandestin.
Pendant sa garde à vue, avant de demander un avocat, l'ultime humiliation, le viol d'intégrité, la brimade corporelle, le bizutage a été commis.
Des mots sonnaient à mes oreilles : délation, Interrogatoire musclé et sexuel, tortures psychologiques.
Comment peut-on accepter, tolérer, qu'un déshabillage complet, une fouille à corps soient effectués sur un présumé innocent, sans relation avec le délit ?
Mettez-vous à la place de ce présumé coupable, blessé à vie, ayant subi cette humiliation corporelle.
La gauche, avec les écologistes, revenant au pouvoir, nous étions en droit de penser que l'air de la république deviendrait plus sain, plus propre, plus respectable. Que nenni.
Voilà que la police de Chevènement recommence: déshabillage complet, tortures psychologiques pendant l'interrogatoire des paparazzi de Lady Di.
Comment peut-on faire une enquête complète et honnête dans de telles conditions ?
Sur ces interrogatoires "peep-show", le silence de la presse reste déconcertant et suspect. Ne se protège-t-elle pas pudiquement, comme la police, derrière la loi ? Ces présumés innocents peuvent cacher de la drogue dans leurs parties intimes. IMPARABLE.
Alors à quand la "mise à poil" systématique pour un excès de vitesse sur l'autoroute ?
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Une seule volonté derrière tout cela, insinuer la peur, vecteur d'asservissement des masses.

Silence dans les rangs

Le régime du fric et de la laïcité positive veille sur nous.

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