« Etre libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. »
La haine, le méprise des élites de toutes natures contre le Front de Gauche me rappelle le même mépris contre les ‘Nonistes’ au TCE en 2005 : « ce sont des xénophobes, ils sont contre le travailleur polonais, contre l’Europe, contre un traité qui donne la paix en occident et le bonheur sur Terre, etc…»
Aujourd’hui : « Ces gens irrationnels voudraient remettre de la ‘Politique’, dans cette nation, du vieux rêve, de l’utopie alors que nous sommes dans une économie mondialisée » Fermez le ban, la messe est dite. « TINA », il n’y a pas d’autres alternatives, on plonge dans l’horreur, dans la guerre économique : la vie ou la mort, pas de quartiers aux losers ! La honte et la survie aux perdants !
"Concurrence libre et non faussée" qui est de fait "Concurrence ivre et non limitée".
En 30 ans, chez nous, le taux de suicide a augmenté de 1,73 à 2,13 pour 10 000 habitants. Je ne parle pas de la Grèce où c’est l’hécatombe.
En 1793, des politiques ont osé écrire ceci :
DECLARATION DES DROITS DE L'HOMME ET DU CITOYEN
"Le peuple français, convaincu que l'oubli et le mépris des droits naturels de l'homme, sont les seules causes des malheurs du monde, a résolu d'exposer dans une déclaration solennelle, ces droits sacrés et inaliénables, afin que tous les citoyens pouvant comparer sans cesse les actes du gouvernement avec le but de toute institution sociale, ne se laissent jamais opprimer, avilir par la tyrannie ; afin que le peuple ait toujours devant les yeux les bases de sa liberté et de son bonheur; le magistrat la règle de ses devoirs; le législateur l'objet de sa mission."
Article premier. Le but de la société est le bonheur commun; le gouvernement est institué pour garantir à l'homme la puissance de ses droits naturels et imprescriptibles.
Article 2. Ces droits sont l'égalité, la liberté, la sûreté, la propriété.
Article 3. Tous les hommes sont égaux par la nature et devant la loi.
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Article 35. Quand le gouvernement viole les droitsdu peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
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Je viens de terminer le livre « Circus Politicus » à vous donner envie de vomir sur l’envers du décor. Et pour en remettre une louche, je commence la lecture de « la grande régression », bien plus ancien, de Jacques Généreux.
Alors oui ! Il y a bien deux manières de voir l’Humain. Celle de droite où celui-ci ne compte pas, où dans ce darwinisme social sa vie ne vaut rien, où il n’est qu’un rouage à un projet caché qui le dépasse, une espèce de fourmi que l’on dézingue que l’on abat ou que l’on écrase psychologiquement pour le bien de leur société. Aujourd'hui vous êtes du bon côté, demain la déchéance vous attend.
Et puis il y a celle de Gauche – la vraie, pas celle qui se compromit avec le libéralisme et l’affaire du Rainbow Warrior – où cet humain est votre ‘égal’, participant à notre projet commun à notre bien commun, où cet humain est votre ‘égal’ participant à la vie sur toute la planète.
Depuis les années 80, nous avons abdiqué notre rôle de citoyen, pour le laisser à des professionnels qui par la force des lobbies se sont compromis dans un système immonde. Au mieux ils sont devenus des dealers de décervelage de cerveaux drogués, des tôliers de bordels où l’on trouve du matériel humain et de la ressource sexuelle pour le bon plaisir des puissants, au pire ils se sont transformés en kapos aux ordres pour avoir de la chair à canon dans des guerres réelles ou de la chair à multinationales dans cette horreur économique.
Voir toutes les revues pour ne pas se faire escroquer par l’Etat et mettre ses actifs à l’abri de toutes ponctions fiscales, je crois que notre rôle de citoyen dans cette démocratie participative a été oublié depuis des lustres. Alors devant les truanderies, les magouilleurs, les combinards on en vient à critiquer l’Etat, au lieu d'accomplir son rôle de citoyen. Que peut-on faire tous ensemble ?
Il est urgent de réveiller en nous ce qui faisait de nous des Humains !
Je voudrais rendre hommage à mes beau-parents disparus et à mes parents qui dans les années 60-70 ont fait des prouesses.
Combien de prof seraient capables bénévolement aujourd'hui de prendre 15 jours sur leurs congés annuels pour étudier et faire avancer la pédagogie Freinet ? Rien d'obligatoire là-dedans, seul le souci de faire progresser la société, l'enseignement, aider nos enfants, tous les enfants !
Combien d'agriculteurs seraient capables bénévolement aujourd'hui de sortir de chez eux le soir, après le boulot pénible, pour se former, étudier, réfléchir sur la vie, sur le métier, sur l'avenir et la spiritualité ?