Après le "NON" irlandais, on nage en plein délire. Comme en 2005 en France, les Ouïstes nous refont le coup des explications fallacieuses.
Arrêtez-vous sur les commentaires en boucle dans les médias, "C'est un peuple catholique ne supportant pas le droit à l'avortement".
J'ai l'impression de me voir dans ce peuple xénophobe ne supportant pas le plombier polonais.
Et si tout simplement, c'était le décrochage de cette classe moyenne, courroie de transmission indispensable dans les relations sociales et dans le monde économique.
Elle était jadis souvent éprise de consensus et consentante voir peu regardante.
Maintenant elle a pris conscience de la réalité de la situation, du danger qui menace l'Europe et la planète.
A la présidentielle, en s'accommodant d'une adversaire sans charisme, voir en s'arrangeant pour qu'il n'ait aucun autre candidat possible, grâce aux puissances médiatiques, financières et sondagières, et nous dire que la légitimité démocratique permet de faire tout et n'importe quoi après.
C'est un déni de démocratie.
Où sont les contre-pouvoirs ? La révocation presque royale et sainte - "frère Sourire" - de l'accord des partenaires sociaux sur les 35 heures n'en est qu'un petit exemple.
On peut comprendre le désarroi et la violence de la classe dirigeante car ils ont tout à perdre en commençant par leur condition de vie, leur pouvoir et leur suffisance.
Sans courroie de transmission, il ne reste plus qu'à s'externaliser et trouver une autre classe moyenne plus docile.
A moins .... ( j'en frémis ) de terroriser celle-ci en mettant le pays en effervescence par des actes suicidaires ou en la garrottant avec son talon d'Achille - l'endettement.
le 14 juin 2008.