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Billet de blog 11 novembre 2009

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Jeter le bébé avec l’eau de Berlin.

Aurions-nous "tout faux" ? Et si la chute du mur était une victoire à la Pyrrhus ?

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Aurions-nous "tout faux" ? Et si la chute du mur était une victoire à la Pyrrhus ?


Faut-il toujours avoir un opposant, un ennemi pour préserver ce que nous avons de plus cher ? Victorieuse sur le nazisme, l’Amérique se fit contaminer par les pires ignominies nazies (essais génétiques, jeunisme et éternité de la race des vainqueurs).

De la même manière la chute du mur dont on veut faire, à tort, le point de départ de l’après communisme - lequel est réduit à un régime totalitaire - nous a précipité vers un pouvoir absolu : celui d’une dictature financière mondialisée. On perçoit concrètement aujourd’hui les effets néfastes d’une prise de pouvoir sur l’humain en tant qu’individu isolé et non plus membre d’une collectivité, au mépris de l’idée généreuse de l’épanouissement de l’être.
La liberté : oui, mais avec la solidarité comme corollaire !
Rappelons-nous la Commune de Paris en 1871, qui réussit à mettre en œuvre une démocratie citoyenne, face à un pouvoir absolu dans une logique de guerre.
Et si le peuple, parfois, se posait les bonnes questions ?
La dernière crise financière du capitalisme, bien qu’ayant suscité des débats d’idées n’a pas permis l’émergence d’un projet mondial de répartition des richesses.
Qui a gagné sur qui ?
On est peut-être passé à côté d’une organisation mondiale, respectueuse de l’être humain.
Lisez dans MARIANNE l’interview d’Andreï Gratchev, par Bernard Guetta.
(extrait)

Bernard Guetta : « Gorbatchev voulait sauver le système, ou sauver la Russie de la faillite du système ? »
Andreï Gratchev : « Vous, les occidentaux, vous ne comprendrez jamais grand-chose à Gorbatchev si vous continuez à vous demander : « Quel était son projet ? Jusqu’où voulait-il aller… ? » Il ne savait pas ! Il voulait autre chose, autre chose que le stalinisme, autre chose que l’absurdité d’une gestion nomenklaturiste et incompétente. Il ne savait pas quel serait le point final, mais savait ce qu’il voulait éviter. Il ne voulait pas recourir à la force. Il croyait à la loi, à l’état de droit, comme instrument de gestion politique à l’intérieur des frontières comme sur la scène internationale. Il était convaincu qu’on était entré dans l’histoire universelle et que, dans cette histoire globale, l’ensemble de l’humanité était obligé de chercher des réponses collectives à des défis, énergétiques ou écologiques dépassant les frontières des Etats. Il croyait enfin, surtout au départ, que les valeurs de gauche, la justice sociale et la démocratie, qu’il associait à la promesse socialiste, pouvait fournir de meilleures réponses que celle du traditionnel capitalisme libéral. »

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